Un futur grisâtre - Partie 2
Datte: 10/05/2020,
Catégories:
Collègues / Travail
uniforme,
bizarre,
policier,
sf,
... On a voulu faire demi-tour, mais il nous a attrapées, il était très fort. On criait, on se débattait, mais il ne nous lâchait pas. Il nous a traînées jusqu’à une voiture. En me débattant, j’ai arraché sa capuche et j’ai vu sa tête. Il avait la peau du visage très mate, presque sombre. Et des dents blanches. J’ai pas eu le temps de le regarder plus longtemps ; il m’a frappée et m’a enfermée dans le coffre. J’entendais qu’il frappait ma mère et qu’elle criait. Au bout d’un moment, il n’y avait plus de bruit. Alors, j’ai ouvert le coffre et je suis partie en courant. Elle avait parlé sans s’arrêter, revivant la scène en même temps. Elle se remit à pleurer et se cacha le visage dans ses mains. Judith se leva et quitta la pièce, suivie par le commissaire qui appela quelqu’un pour surveiller la victime. — Judith, qu’est-ce vous en pensez ?— Ce n’est pas quelqu’un d’ici.— Vous voulez dire, de l’autre côté ? Qu’est-ce qui vous fait dire ça ?— La description. Vous en connaissez beaucoup, des gens bronzés et aux dents impeccables ? De plus, je pense qu’il ne choisit pas ses proies : il tue au hasard celles qui sont sur sa route.— Mais comment fait-il pour franchir la frontière ?— Dans ce sens-là, vous savez comme moi qu’ils ne sont pas trop regardants. Pour rentrer chez lui, par contre… Il doit y avoir un passage mal surveillé, ou alors il prend d’énormes risques.— Ou alors il connaît quelqu’un qui ferme les yeux quand il rentre de ses balades nocturnes. Cependant, ça ne nous aide pas ...
... beaucoup. On ne peut pas surveiller toute la ville.— Je pense qu’il va revenir pour essayer d’éliminer la fille ; c’est un témoin trop gênant pour lui. On peut l’appâter.— Et risquer sa vie ! Non, je ne peux pas m’y résoudre.— Je comprends. Alors on attend qu’il revienne et qu’il reprenne ses petits jeux.— Supposons que je sois d’accord. Vous croyez qu’elle va vouloir servir d’appât ?— On n’est pas obligé de lui dire. On la relâche et on la suit en permanence. Il finira bien par réapparaître.— Vous avez carte blanche. Mais comme ce genre de procédé m’horripile, je ne veux rien savoir. Arrêtez-le le plus rapidement possible, c’est tout ce que je vous demande. Elle se retourna et appela le premier policier qui passa près d’elle. — Pete ! Désolée, ça tombe sur toi encore une fois. Tu vas travailler avec moi pour une durée indéterminée. Impossible de refuser, à moins que tu préfères que tout le monde sache de quoi tu es réellement capable au lit. Dépité, le jeune policier la rejoignit. — Écoute-moi, Pete. Le but du jeu, c’est qu’on ne soit pas trop loin d’elle si ce type la retrouve. Alors, comme elle ne te connaît pas, tu vas tenter de l’approcher et d’entrer dans sa vie. Protection rapprochée, tu comprends ? Va te changer rapidement et ne la perds pas de vue. Puis arrange-toi pour qu’elle fasse ta connaissance et qu’elle te fasse confiance. Mais tu lui dis pas que t’es flic, compris ?— Oui, mais s’il nous tombe dessus ?— T’inquiète pas pour toi. Normalement, je serai toujours ...