La peluche
Datte: 13/05/2020,
Catégories:
fh,
Collègues / Travail
Voyeur / Exhib / Nudisme
massage,
confession,
attirautr,
Je suis un professionnel de grande renommée, laissez-moi vous le dire. Et ce qui m’est arrivé doit être considéré comme le pire des accidents humainement acceptable contre une personne à la carrière parfaitement menée, considéré comme le fruit d’une conspiration aux proportions inimaginables, une habile médisance proférée de bouche peinte en bouche peinte et que, pire encore que cette malchance et cette humiliation, j’ai perdu pour toujours la possibilité de continuer à développer l’irréprochable exercice de mon métier. On m’a castré en arrachant à ma vie la saine pratique d’une activité pour laquelle j’étais né : pas seulement ma vocation, non, le but, l’objet de ma vie. Je suis masseur, par nature et par mérite. J’ai accumulé tous les diplômes possibles et inimaginables dans l’étude de la relaxation des muscles et des terminaisons nerveuses, je suis né pour détendre et rendre à leur état normal ces petites zones crispées et douloureuses que vous-même ressentez sans doute au moment de lire mon histoire. Maintenant vous pouvez allez vous faire foutre. Maintenant, je ne peux plus vous aider, enfoirés ! Pourquoi est-ce que je n’essaie pas de me défendre, alors que c’est ce dont j’ai le plus besoin ? N’hésitez pas, dénoncez-moi pour calomnie, ordures. Qu’est-ce que ça pourrait me faire ? On ne peut plus me mettre dans un endroit où l’on m’a déjà mis, où je suis déjà. Mange-merde ! Tout a commencé et s’est achevé un jour ensoleillé de juillet. La fille s’appelait Ève et c’était ...
... sa première fois dans mon local. Elle était venue sous les conseils d’une amie, Lorena, une petite jeune délicieuse, qui était gogo dans une discothèque de la ville et qui développait une réelle addiction pour mes doigts. Êve n’était pas mal non plus. Une de ces jeunes Latines qui devait avoir comme parenté, d’une manière ou d’une autre, une famille française, et qui possédait cette délicatesse typiquement hexagonale. Une femme distinguée et d’éducation. Ève venait de se séparer, selon ce qu’elle m’avait raconté (allongées sur le divan, et lentement travaillées par mes mains, toutes les femmes se révèlent plus sincères encore que lorsqu’elles se confessent devant un prêtre), tout juste deux mois après avoir accouché de son premier enfant. Il semblait que le père ne portait guère d’intérêt à sa progéniture, et préférait se réfugier dans les boîtes de nuit avec ses amis célibataires et dans les bras de femmes sans enfant. Tout cela, Ève me le racontait avec la voix un peu tremblante, sans doute qu’elle ressentait encore la douleur et la difficulté de ce qu’elle était en train de vivre, avec un bébé de deux mois et cette séparation. Mes mains, baignées d’huile, dansaient un ballet de soins sur son dos, pianotant les touches de la relaxation et du bien-être, comme un virtuose jouant sur un merveilleux accordéon féminin dont la superbe mélodie surgirait de la bouche à travers les cordes vocales de la gorge. Tu es né pour ça, pensai-je, heureux. Quelle merveille de pouvoir soigner, ...