1. Les filles d'Artémis (3)


    Datte: 13/05/2020, Catégories: Lesbienne

    ... la douceur du geste. – Les malheureuses délivrées dans le Pangée se torturent moins l’esprit, certaines ne sont pourtant que des enfants. Une action irréalisable à une femme, à dix ou à cent, l’est à mille ou à davantage. Refuse la fatalité, c’est ton pire ennemi. Il sera difficile de nous battre si nous restons unies. Tu dois convaincre tes compagnes de nous suivre. Néphélie releva la tête contre toute attente, subjuguée par la fermeté de l’étrangère. Son dessein de fonder un royaume n’avait peut-être rien d’une aberration. – J’essaierai mais je ne promets rien, avança-t-elle prudemment, les habitudes ont la vie dure ici comme ailleurs. Un soupir affecté flatta l’oreille d’Hélène allongée dans le dos de son aimée. Toutes deux partageaient une petite remise convertie en chambre, attenante à l’habitation de Néphélie. Elles s’y retiraient depuis huit jours dans l’attente du repas pris en commun avec le reste de la maisonnée. – Tu as froid ? demanda la princesse inquiète du tremblement de la jeune femme nue dans ses bras. Elles venaient par habitude de se laver mutuellement de la poussière accumulée lors de l’exercice et se laissaient sécher sur la paillasse recouverte d’un drap de lin. Amapola se libéra de l’étreinte puis se tourna sur le dos sans répondre, les traits marqués par une austérité inhabituelle. Hélène sentit son cœur fondre. La lueur dans le regard ne lui était pas étrangère, le tourment de son amie reflétait une frustration impossible à ignorer. – Fais de moi ton ...
    ... amante, supplia Amapola, maintenant. Encore hésitante, la princesse contempla le corps offert sans fausse pudeur, les seins ronds aux petites aréoles sombres, la peau du ventre piquetée ça et là de perles de sueur, le nombril profond, la toison sombre entre les cuisses pleines légèrement écartées. Elle aurait pu admirer l’éclat de la nudité toute la soirée, silencieuse et immobile, mais le souffle impatient d’Amapola la ramena à la raison. Hélène suivit d’un doigt la courbe d’un sein jusqu’à en toucher la pointe, provocant une réaction d’orgueil. Les yeux pleins de promesses, décidée à ne rien brusquer, elle effleura la taille jusqu’à une hanche pleine et palpa le ventre tendu par le désir. Amapola gémit. Sa chair réclamait l’exubérance, brûlante de savourer le rituel qui allait en faire une femme accomplie. La bouche dans son cou lui arracha un frisson de volupté. Incapable de contenir davantage son désir, Hélène lécha la gorge de son amante avec avidité, se régalant du velouté de la peau. Sa bouche traça des sillons humides jusqu’à la poitrine. Elle s’attarda sur un sein, mordilla le téton. Ses doigts affolèrent l’autre d’une caresse adroite. Un soupir ému de son aimée l’incita à l’audace. Amapola ne chercha ni à comprendre ni à se défendre, simplement béate de ressentir un étrange émoi. La langue et les mains révélaient chacun des endroits sensibles de son corps, les fêtaient. Elle se sentait prête à être sacrifiée sur l’autel de la volupté. Une main affectueuse dans les ...
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