Les filles d'Artémis (3)
Datte: 13/05/2020,
Catégories:
Lesbienne
... cheveux de son aimée, Hélène s’enhardit de l’autre à dénicher la plaie déjà moirée d’une humeur impatiente sous la toison fine. Elle mordilla la peau tendre du cou. Amapola ouvrit les yeux, surprise par l’audace de son amante, incapable de retenir un râle de bonheur. Plus rien n’importa en cet instant que la main ferme sur son ventre, le souffle incendiaire dans son cou, le doigt fouineur à l’orée de son intimité, l’ambition de lui appartenir. – Prends-moi, gémit-elle tant l’attente devenait torture. Le doigt dans la grotte avide trouva l’orifice, une légère poussée fit céder l’hymen. Amapola savoura l’étrange sensation qu’aucune douleur ne contraria. Le bassin pris de contractions instinctives, son ventre happa les phalanges de son amante. Hélène, sidérée par l’appétence particulière de sa victime consentante, lui offrit un second doigt en pâture. La jeune femme rugit quand le pouce de la princesse effleura son clitoris. La raison déserta son esprit. Plus rien n’exista que ce bonheur intense exprimé dans une longue plainte rauque. Hélène s’enchanta de percevoir chacun des spasmes de son amante jusqu’à ce que le plaisir devienne douleur. Alors, le regard humide dans les yeux brillants de gratitude d’Amapola, elle investit de la langue la bouche accueillante comme la promesse d’un avenir commun. Le soleil à peine levé dans le ciel du dixième jour, Lysippé contempla les femmes rassemblées pour l’exercice aux ordres des princesses. – Néphélie, clama-t-elle d’un air guilleret, ...
... je t’ai demandé à mon arrivée de pousser ce rocher dans le précipice. Or un dieu a cru malin de coincer la bride de mon coursier dessous, me voici contrainte à marcher. Te sens-tu capable aujourd’hui de libérer cette pauvre bête ? L’interpellée observa avec surprise le curieux phénomène. Elle douta aussitôt d’une intervention divine, Lysippé tenait à la mettre à l’épreuve. Elle se défendit cependant de courber l’échine face aux certitudes engendrées par sa vie antérieure. La bride avait été placée là par une mortelle, elle pourrait l’en défaire. – Allons, mon amie. Ne tarde pas ou ma monture risque de mourir de soif sous le soleil ardent. Piquée à l’orgueil, Néphélie observa les alentours avec soin. Elle fit rouler une grosse pierre à proximité du rocher avant de disparaître dans un appentis. À son retour quelques instants plus tard, un long pieu entre les mains, Lysippé approuva d’un œil averti. La villageoise pesa de tout son poids sur la perche de chêne rouge utilisée comme levier. Les encouragements de ses congénères soutinrent ses efforts. Enfin le morceau de roche dévala la pente. Elle tendit la bride à l’Amazone. – Ce cheval est vôtre, il me semble. Merci pour la leçon. – Je t’ai seulement permis de croire en toi. Mon dessein te paraît-il toujours insensé ? – Non, répondit Néphélie le regard brillant d’une étrange lueur. Vous avez raison. Face à l’importance du moment, Lysippé commanda aux jeunes filles libérées dans le Pangée de se ranger derrière elle. – Le moment est ...