1. Le neveu de Rameau


    Datte: 15/05/2020, Catégories: Humour, Mature, Première fois

    ... Tout celafinit en un coin de porte où nos bouches se collèrent. J'eus le temps derompre et de lui signifier désolée que nous faisions là une bêtise àcause de l'alcool ou autre. Je n'en pensais rien. Ce n'était que rusegrossière de sorcière. Je savais avoir mis le feu à la plaine. Toute lasemaine je fus harcelée de SMS. Que faire ? J'attendais qu'il fut àpoint. Je ne savais alors qu'Armand son frère nous avait vu.Autant Camille était blondinet et gracieux autant Armand était brun,carré et d'un style plus revêche. Il n'en dégageait pas moins un charmecertain. On lui savait une foule de conquêtes. C'était un Don Juan à sonjeune âge. Au contraire de Camille je le fuyais plutôt. Il m'avait cesderniers temps fait des avances furieuses qui eurent offensé une plusprude. Je n'en étais pas moins blessée qu'il usa avec sa tante deprocédés de corps de garde. Non pas que je dédaignas qu'une citadellefut prise mais je me souvenais qu'Armand été mon neveu et fils de monfrère. Je n'étais là pour ajouter aux désordres d'une famille. Mon frèrepouvait espérer que je raisonnas plutôt son fils.Mon frère tenait un cabinet d'avocats fameux. Ses deux fils voués à leremplacer y effectuaient régulièrement des stages. J’avais uncontentieux grave avec un de mes locataires. Ce dossier était sur lepoint d'aboutir et je pouvais escompter un succès. Rendez-vous fut prisavec mon frère une après-midi pour régler maints détails. Je reçus lematin cependant un SMS du frangin comme quoi, il devait assurer ...
    ... unecourse imprévue et que cependant son fils Armand pouvait largement leremplacer. Ce ne serait que l'affaire d'une petite heure. J'en fuschagrinée outre que je doutais des compétences du neveu je savais quecelui-ci abuserait de l'occasion. J'hésitais longtemps à tout annuler.Finalement je vis que cela ajouterait au délai du règlement del'affaire. Je voulais passer à autre chose. Je me proposais de renvoyerdans les cordes, le garnement s'il se comportait mal. En fait j'arrivaisce jour-là au bureau l'esprit empli de tout autres considérations.J'oubliais en effet que mon frère fut absent. Aussi fus-je un peuinterloquée de découvrir la mine réjouie du neveu. Le gredin s’excusaitque la secrétaire ne fut là et qu'il avait du lui-même ouvrir. Jesoupçonnais qu'il l'avait envoyé faire une course. Je ne pouvais detoute façon reculer. Je m'en voulais d'avoir arboré une jupe de cuir,des bas et des escarpins. C'était mon ordinaire de garce. Sauf quec'était ici peu approprié.Le début de notre entretien fut digne et professionnel. J'eus mêmel'impression qu'il voulait expédier l'objet de l'entrevue. Je pusmesurer que mon frère avait raison. Armand était brillant et maîtrisaitsur le bout des doigts son sujet. Celui-ci me fit paraître que monproblème était d'une simplicité biblique et pouvait pour cela êtrefacilement résolu. J'étais aux anges. J’allais faire la peau à ce gredinde locataire et recouvrer tout mon argent. J'étais ravie. Armandmanifestement voulait m'amener à ce point de contentement. ...