1. En pleins et en déliés


    Datte: 30/09/2017, Catégories: fh, cérébral, Voyeur / Exhib / Nudisme

    ... Cela faisait plus d’un mois que le rideau de fer était tombé lorsque j’entendis quelqu’un y tambouriner. Je ne réagis pas. Il se lasserait avant moi, comme toujours. Mais celui-ci insistait, martelant avec les poings, peut-être même les pieds. Je me décidai à approcher pour lui crier que le shop était définitivement fermé. — C’est moi, répondit une petite voix tremblante, Vanessa… Elle était revenue ! J’en avais tellement rêvé. Je m’étais même surpris à prier un Dieu auquel je n’avais jamais cru pour qu’un jour elle me revienne. J’actionnai la commande électrique du rideau qui amorça aussitôt sa lente ascension. J’aperçus d’abord ses pieds délicatement posés dans des escarpins, ses chevilles gainées de noir, ses genoux puis ses cuisses interminables jusqu’à une jupe moulant ses hanches à la façon d’un papier de soie protégeant un bien précieux. Son buste majestueux enveloppé d’une veste de tailleur assortie à la jupe. Puis, enfin, son visage. Elle tentait de sourire pour masquer une fatigue et une tristesse pourtant toujours visibles dans la lueur de ses yeux, dans le tressautement de ses lèvres. Je lui souris en retour, mais comme elle, il m’était impossible de masquer le vide qu’elle avait laissé en moi. J’allais lui parler, lui dire combien elle m’avait manqué, lui expliquer comme la vie avait perdu tout son sens depuis que je l’avais rencontrée, lui dire… Elle posa son index sur ma bouche. — Tatoue-moi ! J’ai besoin d’avoir ton empreinte sur mon corps. Je l’invitai à ...
    ... entrer. Elle se dirigea vers l’arrière-boutique et, le temps que je referme le rideau de fer, je la trouvai entièrement nue sur la table, allongée sur le dos. Sa poitrine était plus majestueuse encore que dans mes souvenirs, son mont de Vénus glabre laissait apparaître la naissance de ses lèvres. Plus que des aiguilles, c’étaient de mes baisers que je voulais couvrir le corps de Vanessa, désiré depuis si longtemps. — Fais de mon corps ce que tu veux. Il est tout à toi ! Il n’était évidemment plus question d’imprimer à vie sur son sein le prénom de Tatiana et, sans qu’elle ait besoin de le préciser, la phrase « girls only » sur son pubis ne me parut pas davantage pertinente. La machine était prête, je remontai machinalement mes manches, comme avant chaque tatouage. Elle caressa du doigt son prénom gravé à trois endroits différents. Je me pris à imaginer qu’elle ferait de même sur les dix-huit autres répartis un peu partout sur mon corps. J’appliquai une lotion antiseptique sur son pubis. Les premières piqûres la firent sursauter. Après chaque ligne, je passai doucement une compresse désinfectante avant de poursuivre. De temps à autre, je levai les yeux vers son visage. La tristesse avait disparu de ses yeux. Je lisais dans ses traits l’expression du soulagement, du bonheur peut-être. J’enchaînai avec son sein, l’immobilisant de la main gauche tandis que le dermographe glissait avec précision en suivant ses courbes pour tracer les pleins et les déliés d’une belle écriture anglaise… ...
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