1. Songe Sylvestre


    Datte: 18/05/2020, Catégories: f, fh, forêt, cérébral, Oral pénétratio, init, fantastiqu, fantastiq,

    La forêt était si luxuriante qu’elle ressemblait à une jungle, et le soleil pourtant resplendissant parvenait à peine à percer le feuillage. Les arbres alentour bruissaient de mille cris, ceux de petits insectes ou pépiements d’oiseaux. La forêt était calme, nulle perturbation n’en troublait l’harmonie. La forêt ? Harmonie perpétuelle, sensuelle, infinie, cette forêt qui s’étale, est létale à l’ennui. Tout au loin de sa vue, se déploie, déraisonne. Car elle crie et gémit, contenant en son sein toute sorte de vie ! Et l’ombre se déploie, se déplie, l’envahit. Sous cette alcôve de chaleur, sous ce manteau de bonheur, sous cette étuve de candeur, derrière ce manteau de lueurs, se déploie, se déplie, le désir d’être enfin envahie. La jeune fille marchait seule, ayant quitté ses sandales pour apprécier de ses pieds nus le doux humus du sous-bois. Elle était vêtue d’une robe longue, d’une couleur vert émeraude assortie à ses yeux. Ses cheveux blonds légèrement ondulés descendaient en cascade jusqu’à ses hanches, lui donnant un faux air de princesse de conte de fée. Une fée ? N’en doutons pas, cette fée, ce symbole, c’est Vénus en personne ! Comment comparer cette aisance insensée qui soudain lui permet de marcher sans lutter ? En effet, le pied gauche, tout imbibé de glaise, se réveille et s’envole, quant tout à coup, planant un peu, il retombe dans la boue. Et alors, l’âme agit ! C’est le miracle d’un grand pas en tout point épilé, je l’affirme, c’est celui d’une fée ! Peut-être ...
    ... en était-ce une, abandonnée à la quiétude de la sylve. Son regard vagabondait sur le chemin et ses abords ou bien souvent se fixait sur le sol, ainsi qu’elle se trouvait perdue dans ses pensées. Ses rêves l’emportaient vers les doux rivages des songes amoureux. Elle savait qu’elle se donnerait un jour à quelqu’un, celui ou celle qui saurait apprécier ce présent de sa virginité, cette personne inconnue qui ferait battre son cœur plus fort que tous les autres, aussi fort que l’appelaient ses rêves. Mais ce jour n’était pas encore venu. Du moins le croyait-elle. ¿ La virgen ? ¡ Una puta guarra al culo caliente ! Lui-même arpentait longuement la forêt, ses pensées le portant vers cette femme irréelle qu’il appelait de ses vœux, à leur amour partagé, celle qui deviendrait la dernière et la seule. Puis il l’avait réellement aperçue, jeune fille pieds nus qui croyait marcher seule, et il l’avait suivie. Son but demeurait encore indistinct, simplement son âme réclamait de se rapprocher d’elle. Son âme ? La voilà, son âme : au saut du quantum, elle trépigne, elle bouillonne, elle l’emporte, l’empoisonne ! Car c’est bien le désir qui marche avec lui, le désir, le DÉSIR ! Ah, désir d’un rêve accouplé à la soif de l’attrait ! Ah, s’accoupler sans céder aux pulsions prohibées ! Ah, les délices d’un désir satisfait ! Elle s’assit finalement contre un arbre massif recouvert par la mousse. Adossée à ce tronc, ses pensées erraient encore à cet être tant aimé et qui n’existait pas. Elle imagina ...
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