1. Songe Sylvestre


    Datte: 18/05/2020, Catégories: f, fh, forêt, cérébral, Oral pénétratio, init, fantastiqu, fantastiq,

    ... échangé, et ils se comprirent. Leurs lèvres se rencontrèrent, leurs bouches se soudèrent, leurs langues se mêlèrent, et ils goûtèrent ensemble à leur saveur mutuelle. Un autre instant encore, et il passa sa main sous les pans de sa robe, pour découvrir le satin de sa peau, et les courbes délicates de ses fesses menues. La jeune fille frémit à ce contact, et ferma les yeux encore pour mieux se délecter de ces délicieuses sensations, si nouvelles pour elle. Cette singulière rencontre la plongeait dans l’étrange impression d’un écho de ses songes. Avait-elle déjà rêvé de ce moment ? L’homme avait la beauté paisible qu’elle avait toujours appelée, ses mains qui caressaient à présent son corps alangui répondaient exactement aux désirs de son cœur. Les désirs de son cœur ? S’en aller, sans résister ; et se perdre, sans se retrouver… S’en aller le chercher, et se perdre en chemin… Creuser au plus profond de son corps, à la recherche de ses sensations les plus enfouies, l’éblouir en retour, et ensemble, cumuler le désir d’un soupir et le soupir d’un péché. Quels mots pour décrire une telle harmonie ? Le désir ou l’amour ? Sans doute pas, car en fait de désir, la gueuse s’embrasait au bûcher de l’amour ; sans doute pas, car en fait d’amour, la gueuse connaissait déjà le puissant engagement des noces du désir. Elle le comprenait sans même une parole, elle avait l’impression de lire dans ses pensées, caressant à son tour ce corps allongé à ses côtés sur le tapis de mousse, répondant ...
    ... elle aussi à ses attentes. Il l’embrassa encore, ainsi qu’elle le voulait, sa bouche puis ses seins, son ventre, et puis son sexe. Il goûta à nouveau la saveur de son corps, ce corps qui ondulait pour mieux se soumettre à cette langue insatiable qui explorait des lieux qu’elle soupçonnait à peine. Lui-même se reput de ce nectar intime, qu’il lui fit partager enfin par un nouveau baiser sur ses lèvres entrouvertes. Elle se serra contre lui, ainsi qu’il désirait, devançant ses attentes avant qu’il les formule. Peut-être était-ce la première fois, et pourtant à mille reprises avait-elle déjà vécu ces instants, dans ses rêveries diurnes. Ses rêveries diurnes ? Non, ce songe sylvestre n’en était pas… Souverainement, lentement, d’une violence paradoxalement délicieuse et désirée, allait s’avancer en elle la chaude chair de l’homme triqué comme une saillie ; allait monter aux creux le plus intime de ses entrailles virginales l’attribut masculin érigé comme un obélisque à la gloire du plaisir souverain. Une étrange pensée lui vint, une pensée qu’elle connaissait par cœur, mais qui n’était pas exactement la sienne. « Je te veux, dès maintenant. Es-tu prête ? C’est ici, sous cet arbre, que je veux te prendre. » Oui, elle était prête, et il savait, avant même qu’elle formule cette dernière pensée : « Je veux te recevoir, ici et maintenant. » La prenant dans ses bras, il la souleva soudain, et la plaqua contre l’arbre. Dans la main de son homme, les poignets de la jeune fille étaient ...