1. La stagiaire


    Datte: 07/06/2020, Catégories: fh, hplusag, Oral nopéné, hdanus, init,

    ... Son pas est désordonné, et elle semble plus timide qu’en photo ou par la voix. Je m’assois à mon bureau. Elle se tient à un pan de la porte-fenêtre, souffle un peu. Je la salue et lui propose d’entrer. Elle ne bouge pas, ses yeux noirs scintillants font le tour de la pièce entourée de bibliothèques. — Vous venez pour un poste de bibliothécaire ?— Non, mais je n’avais jamais vu autant de « beaux livres » chez quelqu’un.— Ma passion est héréditaire, quand j’avais bien travaillé, mon père m’offrait toujours un livre. (C’est çà, vieux con, tu peux aussi lui raconter tes cadeaux pour ta communion !) Elle entre, me sourit, regarde les titres, se rehausse pour voir la rangée plus élevée, vire encore. Son cheminement déhanché devant mes livres m’a quelque peu « ému ». Il me laisse admirer mes livres, je sens qu’il m’observe, silencieux. Finalement, je m’assois face à son bureau, il sourit… Je crois qu’il est heureux de voir quelqu’un admirer ses livres. — Voulez-vous un café, un rafraîchissement ?— Je, je…, je veux bien un…— C’est pas très précis, mais vous pourrez choisir sur place. Nous allons dans une immense cuisine équipée comme un restaurant. — Vous faites traiteur pendant vos loisirs ?— Non, je suis simplement épicurien et adore cuisiner.— Epi…. quoi, excusez-moi, je ne comprends pas.— Cela veut dire aimer la vie et rechercher les plaisirs. Je sens mes joues partir en rose pivoine. Face à moi, elle rosit. Les yeux plus brillants, elle se donne une contenance en croisant et ...
    ... décroisant ses jambes comme une élève récitant son poème sur l’estrade. Elle avale d’un coup un grand verre de jus de fruits. La commissure des lèvres est toute luisante. En reposant son verre, elle pose son gentil cul sur le bord de la table, relevant d’un soupçon son kilt dessinant un peu plus le galbe de ses fesses sur l’inox de plan de travail. Je ressens quelques « humeurs » entre mes jambes. Me fixant de ses yeux noirs et brillants, elle « finit » son jus de fruits en recueillant avec la langue les deux ou trois gouttes qui restaient sur ses lèvres - petite pointe agile entourée de dents blanches et de lèvres brillantes -. — Jeune fille, nous avons du travail, dis-je en mettant le plus d’assurance possible dans ma voix. Je le suis dans le couloir pour regagner son bureau. Je souris en me rappelant de son regard sur mon corps. Moi qui déteste que l’on me regarde en lousdé, j’étais flattée. J’en avais joué, mais pas trop (j’espère !!) — Tenez, on va s’installer là, sur ces fauteuils, ce sera moins formel qu’à mon bureau. Je m’assois dans un fauteuil club en cuir fauve à l’assise un peu basse. Je sens mon kilt remonter dangereusement et choisis de ne pas croiser mes jambes. Lui aussi s’installe après avoir pris mon CV. Il fume, et ses longues mains tenant cette cigarette me semblent douces et mon imagination les voit ailleurs… — 19 ans et déjà 2 années de BTS, vous êtes précoce !— Je suis pressée de quitter cette région pourrie.— Pourrie, c’est pas très gentil, c’est vrai ...
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