1. Las Majas


    Datte: 09/06/2020, Catégories: fh, nympho, gros(ses), grosseins, fépilée, Collègues / Travail école, telnet, hdomine, vengeance, chantage, cérébral, odeurs, Oral pénétratio, fsodo, attache, yeuxbandés, humour,

    ... contre le mur du fond. Bonne planque, avais-je courageusement décidé. Une étudiante, un peu surprise par mon incurie, m’informa que le cours portait sur les peintres espagnols pré-modernes - particulièrement sur Goya - et que le professeur Dufresne était une sommité renommée en la matière. Première nouvelle, mais bon, j’allais pas cracher sur une occasion de m’instruire. La veille au soir, j’avais chatté avec elle. Sous prétexte d’habiller un personnage féminin, je lui avais demandé de me décrire les vêtements qu’elle portait pour aller travailler ce jour-là. Jean orange et pull kaki. Vertigineuse confirmation. Depuis, je n’avais cessé de penser à ce que j’allais faire, et la nausée ne me quittait plus. Quand Aude fit son apparition, une moitié de moi-même voulut bondir sur elle comme un satyre en rut, et la seconde regretta immédiatement de ne pas pouvoir vomir la première. Je me dégoûtais, mais j’étais fasciné par mon effroyable pouvoir. Un instinct calculateur concilia mes ardeurs antagonistes : ne rien tenter avant la fin du cours. Ma proie était moins poupine que j’aurais pu le croire, peut-être un peu moins belle, mais tout aussi souriante. Elle portait une robe noire, longue, ample mais cintrée, qui mettait en valeur la courbe de ses flancs et se fendait, devant, presque jusqu’à la hanche. Un décolleté subtil surlignait les rondeurs d’une poitrine alléchante sans rien en dévoiler. D’un geste naturel, elle alluma un rétro-projecteur et commença son speech sur Goya. Il ...
    ... régnait dans l’amphi un silence d’église. Mille deux cents yeux, mille deux cents oreilles se tournèrent vers Aude. Six cents nez humaient sa vanille. J’étais le six cent unième et je compris très vite pourquoi j’allais trouver ce cours intéressant. Contre le mur, derrière elle, s’affichait sur écran géant une diapositive de deux toiles du maître. Les deux représentaient la même femme, dans la même position lascive, alanguie sur un canapé. Sur l’une, elle était nue, et sur l’autre vêtue d’une somptueuse robe et de souliers dorés. La Maja Vestida et La Maja Desnuda. L’élégante vêtue et l’élégante nue. Les deux faces d’une même pièce. L’engoncement social ou la grâce animale. L’hidjab pudique contre un sourire vertical. Le raffinement guindé d’un salon bourgeois méprisant l’origine, veule et velue, du monde, face à la nudité sauvage et indomptable, ignorant la raison, l’asservissement et la morale. L’évidence indiscutable de toute duplicité féminine en stéréoscopie géante, expliquée avec brio par le même esprit vif qui enchantait mes nuits chaque soir et fascinait son auditoire à présent. Je fus vite satisfait par ma propre interprétation des tableaux et cessai d’écouter le cours auquel je ne comprenais de toute façon rien. J’étais passé dans une autre dimension. Niveau deux. Là où les disciples admiraient le professeur Dufresne déployant des trésors d’intelligence analytique pour mettre en relation d’incontournables références historiques, je contemplais, moi, l’objet de mes ...
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