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Souffler n'est pas jouer (1)
Datte: 10/06/2020, Catégories: Partouze / Groupe
... crédit ! Histoire de crédibilité, vous comprenez cela, je pense ! On passe vite pour un cave dans ces rades malsains où nous jouons tous. — Alors que proposez-vous ? — Je vous accompagne chez vous et vous me réglez en liquide directement. — Je n’ai pas cette somme chez moi et je ne vais pas trouver d’ami pour me l’avancer ce soir. — Fâcheux ça, Madame, très fâcheux même ! Caroline se sent rétrécir au fur et à mesure que la discussion avance. Elle se sait en tort, mais elle n’a pas de solution à ce problème. Une peur panique commence à s’insinuer en elle. Elle perçoit les relents de cette trouille qui la fait transpirer. Ses aisselles sont trempées et des auréoles sont sans doute visibles sur son chemisier de coton. Elle essaie de ne rien montrer, mais elle tremble quand même un peu. Les deux comparses du vainqueur la regardent d’un drôle d’air. L’un d’eux se penche à l’oreille de celui-ci. Elle n’entend pas ce que marmonne le mec. Par contre, elle sent les regards lourds qui pèsent sur elle, soudain. Trois paires d’yeux qui la déshabillent littéralement, sans gêne, sans demi-mesure finissent par la déstabiliser totalement. — Alors ma belle, mon ami Franck sur les conseils avisés de son pote Alex, me propose un deal. Ils me suggèrent tous les deux de jouer tout sur un seul et dernier rack. Le tout pour le tout en quelque sorte. Nous refaisons une dernière manche et je remets en jeu mes gains. — Mais... contre quoi ? Je n’aurai pas plus d’argent à avancer. Vous savez bien ...
... que... —Qui vous parle de fric ? Vous gagnez, vous êtes quitte. Vous ne me devez plus rien. — Et dans le cas contraire ? Si je perds... vous y gagnez quoi, en cas de victoire ? Mon dieu cette peur, cette boule qui lui serre le ventre, elle sent bien qu’elle ne va pas avoir le choix, qu’il va lui falloir accepter ce marché. Elle n’ose pas imaginer ce qu’il veut, ce qu’ils veulent puisque c’est une idée des deux autres aussi. Les quinquets de tous sont comme des phares braqués sur sa petite personne. Elle se contient pour ne pas pleurer. C’est trop con. Ne pas leur montrer ses faiblesses, c’est vital. Ils ne vont pas quand même là... non, ça, elle n’y croit pas. Et elle s’entend dire : — Alors que pourrais-je jouer qui puisse faire le poids avec votre mise ? — Puisque vous le demandez, vous jouez... vous ! — C’est-à-dire ? Je ne saisis pas vraiment vos propos. Moi ? C’est une farce ? Un gag ? — Eh bien, si vous perdez vous êtes à nous pour le reste de la nuit. Vous faites ce que nous vous demandons. Et ça vaut pour nous trois. Nous estimons que vous valez bien le risque de perdre deux mille euros. À vous de choisir. Sinon vous prenez votre portable et vous me trouvez la somme que vous me devez. Nous pouvons donc encore en rester là. Mais si vous acceptez mon deal, c’est jusqu’au bout que vous devrez aller. Vous comprenez bien ce que je vous dis ? — Oui... bien sûr. Vous ne voulez pas me laisser jusqu’à demain pour trouver cet argent ? Je vous en prie ! — Non ! Nous allons boire un ...