1. Ma colocataire (6)


    Datte: 11/06/2020, Catégories: Lesbienne

    ... alors avec amusement qu’une goutte pourrait atterrir sur un crâne dégarni ou sur un bras nu, ce qui ferait pester le bénéficiaire contre les pigeons ! L’inconnue semblait à présent décontenancée, comme quelqu’un qui a du mal à croire à ce qui vient de se passer sous ses yeux. Une mèche s’était dégagée de son chignon ; elle fixait le sol entre les pieds de ma copine. Celle-ci referma les jambes au moment où les Américains se levaient pour partir. L’air béat, elle se tourna vers moi avec un sourire d’enfant qui signifiait : « T’as vu, je ne me suis pas dégonflée. À toi de faire pareil ! » Sentant que l’inconnue me fixait, je me suis tournée vers elle. Ses yeux me disaient : « Ton amie est audacieuse, j’aimerais que tu fasses comme elle. » La mèche rebelle pendait toujours sur sa joue. Un curieux mélange de sensations m’assaillit. Je ne voyais plus rien que ses prunelles noires qui me fixaient. Je me suis avancée au ras du banc, j’ai décroisé les jambes, me suis contractée. Mon sphincter s’ouvrit. La brune avait les yeux rivés sur ce qui se passait sous ma jupe. Je réussis à arrêter assez vite le flux d’urine qui sortait de mon méat. À ma grande satisfaction, la belle inconnue avait perdu son self-control ; elle semblait très agitée. Magalie se leva, alla s’asseoir en face, à côté d’elle. Beaucoup moins nerveuse que la première fois, j’ai pris le temps de jouir des regards pleins de concupiscence que toutes deux jetaient sur moi. J’étais heureuse d’avoir déclenché leur ...
    ... désir ; la légère brûlure de l’urine me paraissait très douce. A peine avais-je terminé, l’inconnue se leva, partit, sans même se retourner. Grande était ma déception. Magalie revint alors vers moi : — On s’en va en vitesse, sinon on ne va pas passer longtemps inaperçues. oqsottem Au pied du banc, il y avait en effet une grosse flaque incongrue. Au milieu du pont, Magalie s’arrêta pour fouiller dans son sac. Elle en tira une enveloppe. — Tiens, Laure. L’inconnue m’a donné ça, avant de partir. Nous nous sommes assises sur un banc plus loin ; j’ai décacheté le pli. Cette fois, c’était une vraie lettre soigneusement calligraphiée sur un bristol où étaient imprimés son nom, son adresse, son numéro de téléphone. « Si vous lisez cette lettre, c’est que vous aurez accédé à ma requête et je vous en remercie. Depuis que je vous ai lancé cette proposition, j’ai du mal à détacher mes pensées de ce que Laure m’a involontairement montré lors de notre première rencontre. Je sais que vous vous appelez Laure, je l’ai appris en vous entendant discuter ensemble. Quant à votre amie, j’espère connaître bientôt son prénom. Votre fraîcheur, votre naturel, votre aplomb m’ont profondément émue. Je me suis retrouvée plusieurs années en arrière. Depuis, le temps a passé et j’ai gardé la nostalgie de cette période, de ses folies assez comparables aux vôtres. J’aurai grand plaisir à vous accueillir chez moi pour dîner vendredi prochain à vingt heures en compagnie de mon époux, qui apprécie, comme moi, la ...
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