Une erreur de la nature. Deuxième partie. - Histoires de Sexe

Une erreur de la nature. Deuxième partie.

... n’est pas tout…— Ah ?— Oui. Admettons que tu sauves Tracy, mais après ? Tu vas continuer à vivre dans la peur qu’elle te tue un jour, ce qui arrivera forcément ? Elle en mourra de chagrin, et vous aurez fait tout ça pour rien ? J’avoue que je ne sais que répondre. — Écoute : si ma sœur et moi sommes enceintes, c’est qu’il existe une possibilité. Tu sais comme moi que nos semblables sont capables du meilleur comme du pire. On dit également qu’ils sont meilleurs dans le pire. — S’il existe une solution, ils la trouveront, et ma sœur les y aidera. Tu es bien certain que ça ne te plairait pas, un enfant de Tracy ? Jamais je n’aurais pu envisager une telle chose possible. Seulement, ne nous emballons pas, nous n’en sommes pas encore là, je ne sais même pas si elle est toujours de ce monde. — C’est d’accord. Nous partons quand ?— Demain matin à l’aube. Bon voyage. ---ooooOoooo--- C’est le professeur Monceau lui-même qui nous accueille à la sortie de l’avion. Il me serre la main chaleureusement, et avant même d’avoir salué mes deux compagnons, il anticipe ma question. — Oui, Tracy vous attend toujours, son état n’a pas bougé d’un poil depuis votre départ.— Merci. Je vous présente Lama…— Bonjour, Lama. Je suis si content de vous rencontrer…— Moi aussi, professeur. Il sourit. — Vous savez, depuis des milliers d’années, nous ne voyons jamais grandir nos enfants. Si vous parvenez à soigner Tracy, cela veut dire que cela va pouvoir changer… J’avoue que cela, je n’y avais jamais pensé. ...

... Je reprends la parole. — Attendez, professeur, nous avons peut-être presque mieux. Je vous présente Tessa, l’épouse de notre ami.— Enchanté, Tessa. Vous n’êtes pourtant pas Néandertalienne, on dirait…— Effectivement, professeur. Mais cela ne m’empêche pas d’attendre un enfant dont Lama est père…— Mon dieu ! Vous êtes certaine ? Mais c’est formidable !— Absolument certaine. Bon, on y va ? ---ooooOoooo--- À partir de cet instant, tout est allé très vite. Apparemment, élaborer un sérum ou je ne sais trop quel produit pour combattre l’hémophilie est facile dès lors que l’on a un porteur sain et un autre qui ne l’est pas, il suffit de dupliquer ce qui a déjà été fait par le passé. Le seul souci vient de ce qu’il a été impossible de procéder à des essais cliniques, Tracy est donc le cobaye, mais les résultats sont encourageants. — Vous savez, à quelque chose près, nous n’avions pas fini l’injection que déjà son métabolisme repartait pied au plancher. Ça marche, ça marche, ça marche ! Elle ne devrait d’ailleurs plus tarder à se réveiller. Vous devriez aller la voir. Tandis que je franchis la porte, j’entends distinctement Tessa et son mari discuter avec le praticien. — Ce serait peut-être bien de les laisser seuls, qu’ils se retrouvent…— Justement, professeur, à votre place, je resterais. J’en profiterais d’ailleurs pour prévenir le service de traumatologie, cela risque de servir.— Ah ? Pourquoi ?— Parce que, croyez-moi, quand un Néandertalien est amoureux, il ne l’est pas à moitié. ...