1. Christophe


    Datte: 21/06/2020, Catégories: fh, extracon, plage, amour, cérébral, Voyeur / Exhib / Nudisme occasion,

    La lune était belle ce soir-là, brillante et chaude. J’avais traîné un peu dans ma chambre avant de me décider à aller faire un tour dehors pour évacuer ma rage, remonter le chemin bordé d’arbres et longer la plage, immense à marée basse. L’odeur d’iode est un antidote au stress, paraît-il, et il est vrai que je me suis senti mieux ; apaisé. J’ai marché un long moment avant de sentir la fatigue me gagner. Je me suis assis un peu, observant les reflets lumineux à la surface des flots, au loin, avant de reprendre ma marche dans l’autre sens. Ce soir-là, comme un samedi soir sur deux, j’avais dîné avec ma famille dans cette grande demeure que nous tenons de notre grand-père et qu’habitent mes parents. Ce soir-là, comme un samedi soir sur deux, j’avais assisté, dépité, au spectacle écœurant de la réussite insolente de mon frère aîné. Je l’aime très fort mon frère, mais je n’existe pas à côté de lui, ni socialement, ni aux yeux de nos parents. Sa bagnole, ses fringues, sa maison, sa résidence secondaire, son titre ronflant, tout ça me rappelle que je ne suis qu’un médiocre. Mais le pire c’est sa femme, Éloïse. On la dirait sortie d’un magazine. Mais d’un magazine où les mannequins ne vous regardent pas. D’un magazine qu’on ne peut regarder que de loin et dont les pages ne peuvent être touchées. Elle a fait l’unanimité quand il nous l’a présentée. Tu parles. Avocate, énormément de relations, famille aisée, père PDG d’une grosse entreprise, elle intimide un peu. Elle est de plus ...
    ... extrêmement sympathique bien qu’un peu distante. Et avec Alain, mon frère adoré, ils filent le parfait amour. Ils ont déjà fait le tour du monde dix fois, nous racontent leurs vacances aux Maldives, ou leur virée en jet privé à New York, ou encore la soirée privative qu’ils ont organisée avec une bande d’amis aux bains. Moi ? Je n’ai rien à raconter. Un job alimentaire, un physique quelconque, des soirées ennuyeuses avec mes copains du foot, quelques films au cinéma, mes vacances avec des potes à la Baule… et encore, si je racontais, on ne m’écouterait même pas. Il n’y en a que pour lui. Que pour eux. Des fois, je voudrais le tuer. Ce soir-là, comme un samedi soir sur deux, j’avais rongé mon frein en regardant les convives s’extasier devant ce couple magnifique et m’ignorer somptueusement. Puis après le dessert, que j’avais avalé sans appétit, j’avais comme à l’accoutumée attendu que les premiers partent se coucher pour faire de même, et me retrancher dans ma chambre à ressasser mon amertume. J’avais attendu que la maison s’endorme pour ressortir, et aller marcher seul. Ce soir-là, comme un samedi soir sur deux, je serais retourné à ma chambre d’un pas traînant avant de passer sous la douche. Puis je me serais allongé, j’aurais fermé les yeux, et tout de suite j’aurais pensé à Éloïse. Je l’aurais imaginée nue, se penchant sur moi pour m’offrir ses lèvres, et me dire tout doucement à l’oreille qu’elle avait envie de moi. J’aurais saisi mon sexe et je me serais masturbé en la ...
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