Christophe
Datte: 21/06/2020,
Catégories:
fh,
extracon,
plage,
amour,
cérébral,
Voyeur / Exhib / Nudisme
occasion,
... sentant presque contre moi, offerte. Je me serais demandé après avoir joui si finalement j’étais plus excité par le fait de la prendre dans mon lit, ou par le fait de cocufier mon frère. Peut-être les deux, me serais-je dit, puis je me serais endormi difficilement, peu fier de moi, inquiet de la revoir le lendemain en ne pouvant toujours pas lui dire à quel point elle me faisait bander. Le spectacle de leur bonheur parfait avait le don de me frustrer au plus haut point. Mais je ne pouvais pas m’empêcher de revenir à ces dîners, espérant toujours qu’une fois au moins on s’intéresserait à moi, qu’une fois au moins elle m’adresserait un regard plein de sous-entendus, qu’une fois au moins je pourrais la surprendre sous la douche ou toucher ne serait-ce que la peau de son bras. Mais les week-ends se terminaient toujours de la même façon, par un au revoir, et un espoir déçu. Ce soir-là, un ange est passé. Je marchais dans le sable humide, la lune dans le dos, quand j’ai vu se détacher une silhouette élancée à hauteur du chemin que je m’apprêtai à rejoindre. Une silhouette féminine, pour sûr, mince et gracile, souple et féline. Une silhouette qui semblait se diriger vers l’eau, droit devant, et à laquelle il faudrait encore parcourir une centaine de mètres. Je me suis arrêté net, trop heureux qu’on m’offre sans le savoir ce spectacle nocturne. Je suis remonté vers la dune pour la longer, ne quittant pas du regard cette forme sur le sable qui continuait d’avancer. Arrivé à l’angle du ...
... chemin, j’ai vu au sol des vêtements soigneusement pliés et posés sur une serviette de plage à côté d’une paire de ballerines noires. Ces ballerines de marque, je les connaissais. C’était celles d’Éloïse. Le string blanc en dentelle et le soutien-gorge assorti qui étaient là devaient être aussi les siens ; elle était donc nue, devant moi, trop loin pour que je puisse la distinguer, mais assez réelle pour que ces images se gravent instantanément dans ma mémoire dérangée. Assis sur le sable, je l’ai regardée atteindre l’océan pour s’y plonger et s’y ébattre. J’aurais voulu que le temps s’arrête, me laissant le plaisir de cette contemplation discrète. Le corps d’Éloïse n’était qu’une forme, au loin, mais ça me suffisait. Puis quand j’ai compris qu’elle en avait terminé et qu’elle allait se diriger vers moi, j’ai été pris de panique. Que faire. Me lever et partir comme un voleur ? Rester là et la défier ? Me cacher ailleurs pour la regarder se sécher et remettre ses vêtements ? Et si elle savait que je la regardais ? Partir alors qu’elle voulait que je puisse la voir de près, c’eut été une infamie… Et si elle prenait mal que j’ai osé l’attendre ? Rester, c’eut été la défier et risquer de brouiller nos déjà distantes relations… Me cacher ? À mon âge ? Le temps que mon cerveau trouve une réponse, elle était déjà à quelques mètres. J’avais décidé de me lever et de partir. Mais une fois dans son champ de vision, c’était devenu impossible. D’autant que, même à la lueur de la lune, je ...