Lorsque l'amour s'échappe du rêve
Datte: 08/10/2017,
Catégories:
fh,
hplusag,
autostop,
amour,
odeurs,
pied,
Oral
... l’époque, il n’était nullement question de femmes dans ma vie. Et puis le temps aidant, je rencontrai une ancienne connaissance, croisée au hasard d‘une soirée. Je savais qu’elle m’avait dragué à une époque, et qu’avec elle ce ne serait jamais qu’un plan cul partagé. J’y vis une occasion de remettre le pied à l’étrier sans risquer de me brûler les ailes à nouveau. C’est ainsi que je redécouvris le plaisir de caresser la peau si douce d’une femme, de me délecter de son parfum qui vous embrume l‘esprit, de boire ce nectar à la source d’un abricot bien juteux, le plaisir de faire vibrer sa partenaire, de l’amener à la jouissance et, bien entendu, de succomber à la mienne aussi. Bref, je profitais pleinement de cette relation qui s’étira sur quelques mois. Mais il me manquait les sentiments, le partage : la vie de couple, tout simplement. Un soir, en rentrant, alors que je traverse une petite ville située à 15 km de chez moi et que je suis dans mes pensées, je vois surgir à une intersection une femme tirant un gamin d’une bonne dizaine d’années qui, de sa main libre, me fait des signes. Un rapide coup d’œil dans le rétro et je stoppe la voiture. À peine arrêté que déjà la portière arrière s’ouvre et que mes deux passagers s’engouffrent, me disant d’un seul souffle : — Déposez-nous où vous voulez. Je démarre sans un mot ; tout le monde semble sonné. Eux qui sont hors d’haleine, et moi qui n’ai pas l’habitude d’une telle entrée en matière. Les auto-stoppeurs sont censés vous dire ...
... où ils vont, quoiqu’avec les filles, c’est plutôt « Vous allez où ? », ce qui m’indispose toujours, même si je comprends qu’elles ne veuillent pas m’accorder tout de suite leur confiance. Bref, là, j’ai besoin de remettre de l’ordre dans mes pensées, et visiblement je ne suis pas le seul. Je profite de ce moment pour essayer de distinguer le visage de mes passagers. Ils sont serrés l’un contre l’autre, têtes baissées. Je ne peux donc distinguer que leurs deux tignasses ébouriffées. Que leur est-il arrivé ? Dans ces moments-là, j’ai l’imagination très fertile, et je vais même jusqu’à me demander si j’ai bien fait de les prendre. Eh bien oui, quoi ! Peut-être sont-ils en fuite avec les flics aux trousses ? Non, ça ne colle pas : visiblement, ils semblent avoir plutôt peur. C’est lorsque je vais me décider à leur demander où il me faut les déposer que ma passagère me dit : — C’est très gentil à vous de vous être arrêté.— Ce n’est rien, je vous en prie ; c’est la politique de la maison. Mais ceci dit, j’ai plutôt l’impression de porter secours à des naufragés que de prendre des auto-stoppeurs.— C’est un peu cela. Puis, après un temps de silence : — J’ai dû partir de chez moi.— Cela ressemble plus à une fuite, je me trompe ?— Non, vous avez raison… c’était cela, ou je crois qu’il nous aurait tués, me dit-t-elle d’une voix cassée que je sens au bord des larmes. Puis relevant enfin la tête, et d’une voix plus assurée : — Mais c’est terminé : cette fois, c’était la dernière… Et pour ...