1. Lorsque l'amour s'échappe du rêve


    Datte: 08/10/2017, Catégories: fh, hplusag, autostop, amour, odeurs, pied, Oral

    ... médecin, j’arrive à la convaincre de passer chez les flics. Lorsque nous rentrons, il est déjà bien tard et les enfants somnolent devant l’écran ; la question ne se pose même plus : ils resteront dormir ici pour cette nuit. Il ne me reste qu’à leur préparer deux chambres. Pour le repas, il y a le reste de pâtes que j’avais demandé à Alan de préparer lorsque nous étions à la gendarmerie. Corinne, depuis qu’elle a vu le médecin, est nettement plus en confiance avec moi ; je dirais même qu’elle semble se laisser guider, comme si, avec le contrecoup de la soirée, elle était anéantie. Une bonne partie du repas se passe d’ailleurs dans le silence. Je la sens dans ses pensées et n’ose m’y immiscer. Puis, comme si les quelques maigres bouchées qu’elle a avalées lui ont redonné des forces, elle me dit : — Vous m’excusez pour tout ce dérangement. Demain je trouverai une solution.— Ne vous inquiétez pas, Corinne ; au moins vous me faites un peu de compagnie. Et puis, si je peux me rendre utile, je me sentirai peut-être un peu plus vivant.— Que voulez-vous dire par là ?— Depuis mon divorce, mes seules raisons de vivre sont mes enfants. Alors croyez-moi, cela me fait à moi aussi du bien de pouvoir vous apporter un peu de secours. De là, la conversation s’engage et nous nous racontons notre vie. Elle m’apprend ainsi que d’un mariage elle avait eu Jordan, mais qu’à peine l’enfant arrivé leur couple s’était disloqué. Résultat : elle s’était retrouvée seule pour élever son fils. Puis elle ...
    ... avait rencontré Norman, avec qui tout s’était bien passé jusqu’à ce qu’il perde son travail. Alors il avait pris l’habitude de boire, habitude qu’il avait gardée lorsqu’il avait retrouvé du travail. Depuis, sa consommation n’avait fait qu’empirer et il était devenu de plus en plus violent. De son côté, elle venait de perdre son emploi – licenciement économique – mais, comme elle me l’avoue, elle n’a plus le feu sacré avec ses problèmes… Elle se fait du souci car, avec ses 36 ans, dans le secteur de la vente elle se sent vieille. Elle est également inquiète pour son fils qui n’a plus d’aussi bonnes notes à l’école et se renferme. Il est vrai que je n’ai guère entendu le son de sa voix. De mon côté, je lui parle de mon divorce, de mes difficultés à retrouver un emploi, de mes enfants, de comment il se faisait qu’Alan ne voit plus sa mère après une période où c’était l’inverse, de mes hobbies. Je sors une bouteille de whisky, histoire de nous requinquer ; et moi qui ai l’habitude de servir de petits verres – étant très raisonnable en matière d’alcool – je dois nous resservir à plusieurs reprises. Vers trois heures du matin, nous décidons qu’il est temps d’aller se coucher. Nous passons chacun embrasser notre enfant et je la conduis à sa chambre, où la conversation repart de plus belle. D’abord debout puis, fatigue oblige, assis sur le lit, puis pour la même raison à moitié allongés avant de finir totalement allongés et que le sommeil nous gagne. Je me réveille un peu plus tard, ...
«1...345...14»