La bénédiction (1) - Histoires de Sexe

La bénédiction (1)

... sentais qu’il fallait que je profite de cet instant de calme seul avec elle pour lui parler, mais j’avais beau retourner le problème dans tous les sens, je ne voyais pas comment je devais initier la discussion, ni même exactement ce que je voulais dire. Comme souvent depuis, elle me sauva en commençant elle même à parler : « Tu sais, tout ça, c’était mon idée. — Ah bon ? — Oui oui. Je ne sais pas trop ce qui m’a pris, et je me demande encore pourquoi maman et Nat’ ont accepté. Mais je suis heureuse qu’elles l’aient fait. Te… te voir avec Trish m’a rendue jalouse. Je me suis demandé pourquoi, je m’en suis beaucoup voulu, mais finalement j’ai accepté l’évidence. Je voyais tes regards, tu sais. Tu cryais être discret, mais je te voyais nous regarder, toutes les trois. Et j’aimais bien tes regards. Alors j’ai commencé à m’habiller un peu plus sexy, pour en avoir plus, et ça m’a donné beaucoup de confiance en moi. À chaque fois que j’avais la sensation d’être une merde, je te regardais me regarder le soir, devant la télé. Tu regardais aussi maman et Nat’, mais bizarrement je m’en foutais. Et puis Trish est apparue, et tu la regardais avec le regard que j’avais appris à considérer mien. Et ça m’a fait du mal. « C’est bête, hein ? Surtout que, très vite, j’ai vu que tu n’avais pas cessé de me regarder. Mais à chaque fois que tu parlais d’elle, à chaque fois qu’elle venait à la maison, j’avais mal. Pourtant elle est gentille, je l’aime bien, elle s’est tout de suite integrée et ...

... elle nous en disait plus sur toi que toi-même. J’avais l’impression de te redécouvrir. Mais j’avais aussi l’impression que tu partais, et cette fois définitivement. « Et puis elle nous a raconté mercredi que vous aviez essayé de “le faire”, et que ça ne s’était pas très bien passé. Et là, c’était comme si un dragon se réveillait en moi. Je ne pouvais pas accepter qu’elle te prenne. Je ne pouvais pas te laisser partir sans rien faire. Alors j’ai eu cette idée. Te voir avec maman ou Nat’, ça ne me fait pas la même chose qu’avec Trish. Au contraire, ça m’excite encore plus. Mais maintenant, toi et moi partageons un lien plus fort que la simple relation frère-sœur. Et j’aime ça. « Bouf, ça fait de bien de tout déballer ! J’espère que tu ne m’en veux pas trop ? J’aurais voulu te parler plutôt que d’organiser tout ça derrière ton dos, mais je n’ai pas pu. Si tu crois que je suis malade et qu’il faut tout arrêter, dis-le moi maintenant, je souffrirais moins que si tu me laisses espérer… » Pour toute réponse, je collai mes lèvres aux siennes. À nouveau, nous nous embrassions. Et à nouveau, ce baiser était différent. Je ne savais pas m’exprimer comme elle, j’avais trop l’habitude de tout taire. Mais tout ce que j’aurais voulu lui dire, je le dis par ce baiser. Et elle le comprit parfaitement… C’est donc une Samantha tout sourire qui me regardait lorsque j’ouvris à nouveau les yeux, une fois le baiser terminé. Encore une fois, ce fut elle qui prit la parole en premier : « Je ferais mieux ...