Samuel et Stéviana - Histoires de Sexe

Samuel et Stéviana

... billets… et encore une chose… et sachez que j’y ai bien réfléchi, ça sera tant mieux si je vous offense, vous et votre stupide loi, parce que c’est vous qui m’avez offensée la première !"— Non, elle a pas fait ça…— Oh si, je le crains… et en plus, elle a ajouté : "Maintenant fichez le camp de chez moi, et que j’vous revoie plus jamais !" Mais elle s’est tournée vers moi et a réclamé de me dire merci une fois encore. Alors, tandis que mes parents emportaient nos valises à la voiture, elle m’a repris dans ses bras et m’a murmuré : "C’est pas vrai que je ne veux plus vous revoir, mais on va leur faire une blague… Tu ne leur dis rien pour le moment, et avant les vacances de l’année prochaine, fais-leur une crise de nerfs pour revenir ici, d’accord… Je compte sur toi, hein ?"— Et ça a marché ?— Bien sûr… parce que j’en ai fait une vraie : c’était ce que je voulais !— Wouah… ils ont pas dû rigoler tous les jours !— Tu crois pas si bien dire… Elle leur a refait le coup l’année suivante… Ils ont jamais plus rien payé chez elle ! Jennifer a éclaté de rire. Ça faisait un moment que je la voyais se retenir. Et sur ces entrefaites nos assiettes ont été prêtes, Geneviève est allée nous les chercher, et nous a laissés "entre jeunes". Y avait escalope à la crème et aux morilles accompagnées de pommes de terre rissolées, et j’peux vous affirmer qu’on s’est vraiment régalé… tant par la bouche que par les oreilles. Si bien que j’ai passé une des meilleures soirées de mon existence. Et mes ...

... vis-à-vis aussi, apparemment. On s’est quittés, ce soir-là, après qu’ils nous aient dit "au revoir", et Jennifer a fait ce que je lui ai toujours vu faire pour nous quitter : elle nous a enlacés les uns après les autres. Moi, un peu plus longtemps que les autres. Elle m’a étreint très fort cette fois-là, en me murmurant : — Merci encore, de l’avoir sauvé… Tu sais, j’ai jamais rencontré un garçon comme lui, et j’crois que j’suis raide-dingue de lui… et toi, j’t’adore parce que j’suis sûre que tu me sauverais aussi… je sais pas pourquoi… Je te dirai autre chose aussi… mais pas maintenant. Puis, elle m’a fait la même bise légère que pour me dire bonjour et ils sont partis. Le lendemain, quand Geneviève m’a appelé pour me dire que Jennifer invitait tous le monde pour le soir, je me suis dit : "C’est ce soir, ma fête !" je ne sais pas pourquoi. Quand "la famille" m’a vu partir vers la cuisine, ils ont pris mon air pour de la résignation, et c’en était : je savais déjà ce qu’elle allait me dire. Mais je me suis trompé… un peu. Elle a beaucoup facilité les choses : — Tu le sais, hein, que t’as pas le droit de leur faire ça… Moi, j’trouve ça pas juste, parce que c’est les meilleures personnes que j’aie jamais rencontrées… J’voudrais qu’ce soient eux, mes parents… et pas ces gens qui me filent un chèque à chaque fin de mois, me payent mes études, et se désintéressent de moi le reste du temps… Alors, si tu leur dis pas sur-le-champ, c’est moi qui le fais… Tu t’rends compte qu’ils ont même ...