1. Un conte de Noëlle


    Datte: 13/10/2017, Catégories: fh, ff, fbi, prost, gros(ses), amour, Oral conte, mélo, humour,

    ... sens que mes yeux se mouillent à nouveau. Sandrine me prend par la taille et me pousse dans le canapé : — Là, là. Tout doux, ma biche, calme-toi et raconte à l’amour de ta vie. Où est le problème ? T’as deux mois pour payer, non ? Tu es mensualisée ?— Oui.— Donc trente-sept euros de plus par mois. C’est pas le bout du monde, quand même ! Et puis tu vas en faire part à tes parents, non ?— Les pauvres, ils ne roulent pas sur l’or, tu sais. Benjamin veut faire des études à Paris, et Claire n’est pas loin, derrière. Elle est en seconde, maintenant.— O.K., alors quoi faire ? Des pipes à domicile ?— Hum, il m’est venu une autre idée, mais… j’ai trop honte.— Oui ? Quoi donc ? Call-girl, c’est un métier, tu sais ? C’est pas simple, faut une agence, une collection de toilettes impressionnante. Surtout, des talents qui ne s’inventent pas, et de toute façon t’as pas le gabarit. Te faudrait cinq à dix centimètres de plus, au bas mot.— Je sais, je sais, je pensais à autre chose…— Moui ? Et quoi donc ?— Hum…Tu sais… ce qu’on fait, nous deux, quelquefois… Les yeux ronds qu’elle me fait ! Exorbitée ! Sans voix ! Je lui ai coupé le sifflet. Je crois bien que c’est la première fois depuis qu’on se connaît, ce qui ne date pas de la veille. Elle réfléchit longuement, et finit par me déclarer tout uniment : — Écoute, c’est une idée surprenante, p’têt’ pas idiote, mais il me semble que ça soulève quelques questions, non ?— Pour sûr, à commencer par… ben justement : comment commencer ?— Attends, ...
    ... laisse-moi réfléchir, j’ai une idée, les sites de rencontre ?— Mais j’suis pas connectée, moi, tu sais bien !— C’est pas le problème, je le suis, moi !— N’y pense plus, tu ne vas pas faire le mac pour moi.— Mais qui parle de mac, on est entre filles, non ? Laisse-moi faire, il faut d’abord que je fasse des recherches, puis il faut nous entourer de précautions, et la première est justement d’échapper aux souteneurs, ensuite au fisc, et ce n’est pas tout… Laisse-moi cogiter et creuser la question. Je lui attrape la tête et lui roule un gros patin qui dure. Elle me rend volontiers mon baiser, mais sans fougue. Je la connais bien, elle est déjà au boulot, dans sa tête. Je sais que je peux me reposer sur elle, elle a le génie de l’organisation. Je vais m’employer tout de suite à lui prodiguer des remerciements anticipés, et sans me forcer ! Nous avons toute la soirée de ce samedi, la nuit qui vient, et demain dimanche nous appartient aussi. On va se soigner comme des poulettes en pâte, se bécoter, se mignoter, s’envoyer au paradis, prendre des bains ensemble avec les mêmes sels parfumés pour essayer d’avoir la même odeur toutes les deux, sans d’ailleurs y parvenir ; se refaire un beau minou tout lisse, essayer toute ma lingerie, une bonne partie de ma garde-robe, plutôt succincte, décider d’en acheter d’autre - dès que possible – et puis s’aimer, s’aimer, encore s’aimer. Morne lundi. Je n’ai eu aucune nouvelle jusqu’à jeudi soir. Même mes messages sont restés sans réponse, du jamais ...
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