Un conte de Noëlle
Datte: 13/10/2017,
Catégories:
fh,
ff,
fbi,
prost,
gros(ses),
amour,
Oral
conte,
mélo,
humour,
... désœuvrée et rêveuse, elle s’est mise à éplucher les annonces de rencontre, et voilà… Ensuite elle m’a fait des compliments, me trouvant mignonne et plutôt chic, pas du tout l’air d’une – elle a failli dire "pute" mais elle a bien rattrapé le coup – professionnelle, ben non, ai-je dit, puisque j’en suis pas encore une, mais bientôt, et nous n’arrêtions pas de rire. Elle m’a entraînée dans sa chambre, à l’étage, où elle s’est montrée tout à coup très timide ; il a fallu que je prenne mon courage à deux mains et que je la déshabille. Je lui ai ôté sa robe noire toute simple et ses chaussures. Elle n’avait dessous qu’un soutien-gorge et une culotte à jarretelles, le tout en blanc, et des bas que j’ai enlevés aussi. J’ai retiré moi aussi mes chaussures et ma robe. Nous nous sommes allongées côte à côte sur le grand lit, et nous nous sommes mutuellement fait plaisir. Elle m’avait séduite, je lui avais fait le même effet, nous aurions pu tout aussi bien être des amantes de rencontre… Oui… sauf que j’ai trois cents euros de plus dans mon sac. Je refoule ce qui me reste de fierté en me disant qu’elle est gavée de fric, alors que j’en ai tant besoin. Ça ne me console qu’à moitié. J’attends d’être rentrée chez moi pour appeler une Sandrine sur les charbons ardents. — Eh bien ! T’en as mis un temps pour m’appeler ! Espèce de garce, tu ne te doutes pas que je suis morte d’angoisse, moi ?— Écoute, je sors de chez Nadine il y a un quart d’heure, et…— Comment ? Je t’avais dit onze heures ! ...
... Si tu commences déjà à brader, je ne réponds plus de rien, moi !— Calme-toi ! Essaie de comprendre que je suis en apprentissage, je ne peux pas tout chronométrer, pas déjà…— Bien ! Bien ! C’était comment ? Elle est propre ?— Oui, nickel, rien à dire ; au départ, sa fente sentait le savon au lait d’amandes, après quoi je me suis bien occupée d’elle et ça sentait la femme.— Je remplis sa fiche tout en t’écoutant. Ensuite, elle t’a semblé normale ? Pas une cinglée, quoi ?— Tout ce qu’il y a de plus normale ; une femme délaissée, qui était tentée depuis longtemps et qui a fini par admettre que les autres femmes pouvaient l’attirer. Elle s’est décidée parce que ce genre de visite chez elle n’est pas compromettant ; ni les voisins ni sa belle-mère ne peuvent lui baver dessus.— Et tu n’as pas trouvé le boulot désagréable, si j’ai bien compris ?— Humm… Comment dire, elle est très gaie, elle rit facilement, et elle m’a fait rire, aussi ; ça aide, tu sais ! On a vite brisé la glace.— Elle t’a fait des trucs, à toi ? Là, je sens que le terrain devient glissant ; je sais que ma Sandrine admet bien volontiers que je chasse le mec. Après tout, comme beaucoup, je voudrais être mère, naturellement, sans artifices, avec un père pour mes enfants. Je sais, c’est un peu rétro comme opinion, mais je suis pas abonnée à Libé, non plus. Personne n’est parfait. Par contre, je suis sûre que si j’ai un béguin pour une autre que Sandrine, elle ne le prendra pas avec le sourire. — Humm… Pas grand-chose, ...