Un conte de Noëlle
Datte: 13/10/2017,
Catégories:
fh,
ff,
fbi,
prost,
gros(ses),
amour,
Oral
conte,
mélo,
humour,
... des gestes tendres, quelques caresses, tu vois ? Enfin, on n’est pas des bêtes, tout de même !— Elle t’a même pas fait minette ?— Heu… non. Je lui mens effrontément mais elle ne me croit qu’à moitié, je pense. J’ai pas fini d’en entendre parler. — Bon ! On continue, alors ?— Ben, si tu veux.— Eh ! C’est pour toi, ma chérie, pour ta bourse, pas pour la mienne, je ne prends pas de commission, je te le rappelle, seulement un sang d’encre quand tu me laisses sans nouvelles !— Oh, Sandrine, je suis désolée, je te jure, j’y veillerai à l’avenir.— J’y compte ! Comment veux-tu, sinon, que j’assure ta sécurité ? Le mercredi suivant, ma copine débarque chez moi avec un nouveau rendez-vous. Notre petite entreprise démarre lentement, c’est d’accord, mais Sandrine m’explique qu’elle est très difficile, les candidates au broute-minou doivent satisfaire des critères nombreux et précis, dont l’essentiel se résume d’ailleurs au "pif" de mon coach. — Vendredi, tu vas au cent quinze avenue Maréchal Foch. C’est juste après le temple protestant.— Ouaouh ! Tu fais toujours dans le beau linge, on dirait !— Je t’ai dit que tu peux me faire confiance, j’ai mes réseaux. De fait, Sandrine gagne sa vie comme notaire associée ; elle a emprunté de quoi acheter le tiers des parts de la SCP (Sté Civile Professionnelle) qui l’employait comme clerc, ce qui fait qu’avec les mensualités qu’elle rembourse, elle n’a pas un gros revenu résiduel, mais des relations, ça, elle en a ! — Tu as rendez-vous avec ...
... Marie-Jeanne à vingt heures, en principe jusqu’à vingt-deux heures. Trois cents euros, mêmes consignes, que tu vas me répéter.— J’exige uniquement des espèces, payables tout de suite, je mets les billets dans mon soutien, si je dois m’en séparer je les perds pas de vue.— Bien. Ensuite, tu fais comme tu veux, tu acceptes ou refuses ce que tu veux, elle est prévenue, elle ne discutera pas. Si elle soulève quand même un problème, tu m’appelles et je lui réglerai son compte.— Que veux-tu dire ? Tu ne vas tout de même pas…— Ne t’occupe pas de ça, ma chérie ; c’est mon rayon. Disons que j’ai des moyens de pression plus puissants que les siens. Cette fois, j’ai un peu moins de trac, mais de l’appréhension tout de même. Lorsque j’appuie sur la sonnette de cette demeure imposante, façade pierre de taille "art nouveau", lourde porte de fer forgé et verre, cette dernière s’ouvre aussitôt par l’effet d’une gâche électrique. Une petite femme en noir, assez âgée, m’informe que je suis attendue au premier étage. Cage d’escalier intimidante, tapis rouge neuf sur les larges marches de comblanchien immaculé, portes vernies. Je pousse celle du premier, qui est entr’ouverte. Un couloir, une voix féminine flûtée, venant du fond, "Par ici, ma chère", j’avance et au bout de ce couloir une porte de chambre ouverte. — Entrez, entrez, venez me voir, à quoi ressemblez-vous ? Oh, mais vous êtes très mignonne apparemment, on ne m’a pas trompée, c’est bien, si vous êtes aussi gentille que belle, vous ne le ...