1. Saint Matthieu et l'ange


    Datte: 27/09/2020, Catégories: fh, hplusag, religion, Collègues / Travail revede, pénétratio,

    ... Peut-être avais-je besoin de légitimer mon départ. Elle, elle m’écoute, et je lui en suis reconnaissant. — Il m’a dit que je mettais en péril l’équilibre du groupe ! J’ai un sourire en secouant la tête : je suis encore un peu révolté par cette remarque. Elle me tend son gros cendrier. — Comme je trouvais que c’était mon équilibre, à moi, qui était bien mis à mal depuis des années, je lui ai dit que j’allais partir. Aussi simple que cela… Elle se mord la lèvre inférieure. Elle doit se sentir concernée. Moi, je trouve juste ce geste encore plus excitant, même si remuer ces souvenirs-là me retourne l’estomac. — Et depuis, tu vas bien ? Oui, elle se sent vraiment concernée. Là, j’ai seulement envie de la prendre contre moi pour lui montrer à quel point je vais bien, à quel point je vais mieux. Je lui lance un franc sourire assuré et elle baisse les yeux. J’écrase ma cigarette et elle, elle s’en allume une deuxième. J’ai froid. Je tremble. Je crois surtout que c’est parce que je suis excité. Je suis excité comme un gamin qui attend que celle qui va le dépuceler sorte enfin de la salle de bain. Ceci dit, elle n’a pas l’air d’en mener bien large non plus. Je jette un œil à l’intérieur et croise le regard jaune du chat. On dirait qu’il sait ce que j’ai derrière la tête. On dirait aussi qu’il sait que j’hésite à passer à l’action : il a cet air supérieur, très chat, presque moqueur. Lui, il doit savoir ce qu’elle aime et ce qu’elle n’aime pas. Je ne suis sûrement pas le premier ...
    ... homme qu’il voit entrer chez elle. À cette pensée, mon estomac se crispe.« Sale bête ! » Je me retourne quand elle passe devant moi pour regagner l’intérieur. Ni une, ni deux, je saisis son poignet. Elle me fixe. Elle attend. Ses yeux café noir sont troublés d’un nuage de désir, j’en jurerais. Sa bouche est entrouverte, tentante, tellement tentante… Je plonge sur ses lèvres. Elle laisse échapper un gémissement et se pend à mes épaules. Si elle savait à quel point je m’en suis voulu de ne pas avoir tout envoyé paître pour la suivre, le jour même où je l’ai embrassée pour la première fois ! Si elle savait à quel point ce moment m’a obsédé, les semaines qui ont suivi, à quel point j’ai rêvé et cauchemardé en pensant à elle, à quel point j’ai repris goût à une masturbation non culpabilisée en pensant à elle… elle serait sans doute un peu effrayée. C’est elle qui glisse sa langue contre la mienne. Je grogne à mon tour, son bassin s’est pressé contre le mien. Voilà que je suis à l’étroit dans mon jean. C’était sans compter sur ses doigts, qui agrippent ma ceinture et en défont la boucle. J’ai un mouvement de recul. Je veux bien me déshabiller devant elle, mais pas devant tout le monde dans la cour. Elle me tire de nouveau à elle par le cuir de ma ceinture, et m’arrache un dernier baiser, puis prend ma main. Je la suis à l’intérieur et me retrouve finalement avachi dans le canapé. Elle est debout, elle m’observe. Je ne suis pas encore nu, mais c’est tout comme. Ses yeux me dévorent. Je ...
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