Prostitutions
Datte: 05/10/2020,
Catégories:
ffh,
asie,
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Transexuels
humour,
... répéta-t-il, nullement impressionné.— Je veux savoir !— Savoir quoi ?— Savoir qui je suis ! Qui nous sommes ! Pourquoi nous sommes comme ça ! Et s’il y en a d’autres comme nous ! Le type – enfin, la nana, ou bien disons la créature – partit d’un grand rire cynique. Quand il se calma finalement, il bafouilla dans un vague anglais qu’on avait du mal à décrypter : — Parce que tu crois que j’en sais quelque chose ? Toi tu es jeune, tu es belle, tu es bien faite ! De partout ! Tu as tout pour plaire ! Moi c’était l’inverse ! Je devais tout faire pour arracher quelques dollars à ces gros cons plein de fric qui venaient prendre en photo l’espèce d’organe qui se dressait entre mes cuisses ! C’était clair qu’à voir ce que cette Stella était devenue, on pouvait imaginer à quoi elle ressemblait auparavant. Je repensai aux paroles éclairées de l’inénarrable Monsieur Li : « Not like you ! Not beautiful ! » — Alors qu’est-ce que j’en sais, des autres ! J’ai eu assez à me soucier avec ma propre vie de merde !— Vous avez déjà rencontré d’autres « futas » ?— Non j’ai rencontré que des mecs qui voulaient me tringler et des nanas qui riaient en voyant ma bite !— Et comment connaissez-vous le mot « futa » ? demandai-je quand même. « Stella » soupira longuement. — Un touriste. Un américain. Il avait entendu parler de moi jusque là-bas dans son pays. Il disait qu’il y avait des « futas » chez lui, des êtres comme moi, mais que ceux-là ne voulaient pas faire profiter de leur corps. Il disait ...
... qu’ils vivaient en communauté. Il disait que j’aurais dû aller là-bas, même.— Où ça, là-bas ? s’empressa Pauline.— New York, il avait dit. Plusieurs fois, j’ai pensé à faire le voyage, mais je suis toujours resté ici, à vendre mes… mes « charmes » ! Ha ha ha ! Mes charmes ! Tu parles ! Plus il parlait, et plus il m’inspirait de la pitié. — Où ça, à New York ? insista Pauline. Où devons-nous chercher ?— Je ne sais rien de plus. Une communauté, à New York… c’est tout ce que je sais. Pauline soupira. Moi aussi ; en m’imaginant déjà dans New York à la recherche d’une espèce de secte de filles à bites. — Vous ne vous rappelez pas le nom de votre client, par hasard ? tenta Laetitia. « Stella » secoua négativement la tête. — Est-ce que… est-ce qu’on peut faire quelque chose pour vous ? proposa Pauline, visiblement en proie au même apitoiement que moi. Notre interlocuteur pouffa d’un ricanement sinistre. Mais il attrapa quand même une feuille de papier qu’il griffonna en hâte avant de la donner à Pauline en bredouillant : — Si ! Si jamais vous appreniez quelque chose, dites-le-moi ! Pauline lui promit qu’elle le ferait, et sortit de je ne sais où une liasse de billets qu’elle tendit à Stella avec le même air pieux que si elle allumait un cierge à l’église Saint-Pierre. *** — Ben nous voilà bien avancés… Mais Pauline était optimiste : — Si, nous savons désormais qu’il existe d’autres gens comme moi, d’autres « futas ».— Oui, à New York, et qui vivent en société secrète. Ça va être facile à ...