1. La photo dérobée...


    Datte: 15/10/2017, Catégories: fh, fplusag, frousses, hdomine, miroir, Masturbation entreseins, Oral fsodo, extraconj, bourge,

    Je me demande où peut être passée ma photo qui d’habitude se trouve là, suspendue juste au-dessus du grand coffre qui trône dans l’entrée. Cette photo, vieille d’une dizaine d’années, qui me représente alors que je n’en comptais que vingt-six, dans une posture suggestive et une tenue avantageuse, parée de tout l’éclat de ma jeunesse, a capté nombre de regards admiratifs. Hélas, au fil des années, elle s’est appliquée essentiellement à souligner les insuffisances actuelles du modèle de jadis. Le temps passant, j’ai vu des yeux étincelants se ternir en se reportant sur moi après l’avoir contemplée. Le pire, c’est lorsque cela s’accompagne de toute la candeur d’une naïve interrogation : « C’est toi (ou vous) sur la photo ? » Les goujats ! Les femmes surtout développent une férocité hypocrite suprême : « Elle est ravissante, votre jeune sœur. » en appuyant plus que de besoin sur le « jeune ». Je ne me suis cependant pas tant délabrée. C’était mon ami Serge qui m’avait immortalisée à l’issue de l’un de ces moments d’extase alors que le corps exhale encore les émois qui l’ont galvanisé et que le feu de vos prunelles reste fixé sur d’immarcescibles étoiles. J’y souriais à la destinée, toute dans l’illusion de son printemps. Ai-je déchanté depuis ? J’en doute ! J’exerce un travail lucratif et motivant dans une équipe où tous m’apprécient. J’ai fondé avec Alex une famille que j’ai l’arrogance de prétendre équilibrée, à défaut d’être heureuse (mais peut-être que ces deux concepts sont ...
    ... antinomiques) et je n’ai même pas grossi, c’est tout dire. Bref, je suis une petite bourge qui profite des privilèges matériels liés à son statut, bien que ceux-ci n’aient pas effacé mes vieux rêves éblouis. Au lycée, je baillais au prince charmant ; ultérieurement, les grâces d’une amie m’ont captivée et j’ai été tentée de regarder sous les jupes des filles sans jamais oser sérieusement m’y risquer. Je n’ai pas toujours été exemplairement sage, toutefois je n’ai pas persisté dans mes incartades au-delà du raisonnable. Aujourd’hui, je suis l’épouse consciencieuse d’un mari plus attentionné qu’aimant et je vois les années défiler tout en demeurant dans l’attente d’une existence plus exaltée et cherchant vainement un protagoniste respectueux, beau, fort, digne, sensible et intelligent qui me ferait grimper aux rideaux rien qu’en me reluquant. J’y crois de moins en moins mais suis dévorée d’une peur bleue à l’idée de mourir avant d’avoir exploré – sinon épuisé – les profusions de la vie. Mes seuls vices avérés sont mon goût du luxe et l’addiction à un site de littérature érotique dénommé « Rêvebébé ». Je le fréquente assidûment, d’autant qu’il m’introduit à des plaisirs plus audacieux, plus débridés que ceux de la quotidienneté et me conduit régulièrement à égarer mes mains dans des régions interdites au public. Depuis trois jours et pour une huitaine encore, nous hébergeons Hector, le fils d’un copain de Nancy, qui passe des concours à Montpellier, ville qui n’est qu’à quelques ...
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