1. La Hase et le Rapace - 4


    Datte: 23/10/2020, Catégories: BDSM / Fétichisme

    ... : « je t’ai domptée ! ». Il a juste l’air heureux, peut-être même un peu surpris du plaisir qu’il lui a donné. - J’ai adoré ! dit-elle Il lui sourit, sans forfanterie. - Adoré quoi ? - Etre soumise… Elle répond ça sans réfléchir mais c’est vrai qu’elle a aimé se sentir poupée de chiffon entre les bras de l’homme. L’homme s’est redressé, la tête en appui sur son coude replié, il l’interrompt, d’une voix pleine de conviction. - Pas une seconde tu n’as été soumise, ce n’est pas ça être soumise. Tu t’es donnée et laissée faire dans un jeu un peu plus pervers que d’habitude. C’est tout. Ne te méprends pas, ce que nous avons fait, ce sont des amusements de gamins, cinq nuances de blanc cassé si tu préfères. La femme rit à l’évocation du bestseller qu’elle a lu, comme tout le monde. Elle se redresse pour lui faire face. - Alors, c’est quoi pour toi la soumission ? - La soumission, c’est un sacerdoce, un total abandon de soi en faveur de son Maître. Cela demande de la rigueur et de la discipline, une obéissance absolue et le respect inconditionnel des règles. Etre soumise, c’est renoncer à sa liberté dans la moindre de ses actions : ne plus manger, ne plus boire, ne plus pisser sans autorisation ; c’est ne plus choisir les vêtements qu’on porte, c’est accepter d’être recluse ou offerte ; c’est supporter une humiliation constante ; c’est surveiller le moindre de ses gestes. Tu vois que ta modeste expérience est bien éloignée de la soumission. La jeune-femme a ...
    ... pâli en entendant la description de l’homme. Elle se rend bien compte que leur petite séance est à mille lieues de la chose telle qu’il la conçoit. Pourtant, malgré son esprit qui lui commande de fuir, son corps exprime sans équivoque son désir d’essayer. - Et si je voulais essayer ? dit-elle. Sa voix et ferme et volontaire. - Tu aurais tort. - Et si malgré tout, je voulais essayer ? - Tu aurais toujours tort. La soumission n’est pas une pêche miraculeuse, c’est quelque chose qui casse l’âme aussi sûrement que la cocaïne brise les corps. Contente-toi de ce que tu as, crois-moi, c’est mieux pour toi. - Tu refuses de m’initier ? - Je ne refuse rien, je te déconseille de sauter le pas. La pente est savonneuse, presqu’impossible à remonter. Au lieu de la freiner, le refus déguisé de l’homme exacerbe le désir d’Evelyne. Elle insiste : - Un test, cette semaine par exemple… - Non ! Si tu veux un test, il aura lieu sur un week-end. D’ici là tu changeras d’avis. - Le week-end prochain ? - Non ! Je ne suis pas libre, celui d’après. D’ici là, nous ne nous verrons pas, pas d’appel téléphonique non plus. Sauf le jeudi soir précédent. Si tu m’appelles, je saurais que tu en as toujours envie et je te donnerais mes directives pour le lendemain soir. - Et maintenant ? demande-t-elle avec un air gourmand - Maintenant je rentre chez moi. Je ne veux pas t’influencer ni dans un sens ni dans l’autre. Mais réfléchis bien à où tu vas mettre les pieds et prends la bonne décision. 
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