1. 13, avenue Volvestre


    Datte: 03/11/2020, Catégories: f, fh, fplusag, fagée, profélève, complexe, douche, telnet, amour, cérébral, revede, photofilm, Masturbation intermast, Oral nopéné, jeu, humour,

    ... l’impression que c’est moi-même, Fred Bordier, qui doit parler. Vous comprenez ?— Je crois que je comprends. Écoutez, Fred, parce que vous m’êtes malgré tout sympathique, je veux bien essayer de vous apprendre quelques ficelles du métier, quelques trucs. Mais il faut que vous sachiez que c’est un travail de longue haleine. On ne devient pas acteur en un jour parce que quelqu’un nous a donné une formule magique. Il faut apprendre, travailler et travailler encore. Et le succès n’est jamais assuré, j’en sais quelque chose.— Oh ! c’est tellement gentil de votre part, Diane. Je vous promets de travailler sans relâche pour ne pas vous décevoir. Quand pouvons-nous commencer ?— Eh bien, disons demain, à quatorze heures. Mais tâchez de ne pas être en retard, cette fois, et amenez le script sur lequel vous travaillez.— Je n’y manquerai pas, répondit Fred, le regard plein d’admiration et de sincère gratitude. Diane, si vous saviez comme je suis content de pouvoir travailler avec une grande actrice comme vous.— N’exagérez rien, tout de même. Il y a de nombreux acteurs dont la carrière est plus remarquable que la mienne.— Pour moi, vous êtes la meilleure ! Diane ne put s’empêcher de rougir une nouvelle fois. Il était temps d’interrompre cette conversation, d’autant plus qu’elle allait être en retard. Elle se leva et Fred Bordier en fit de même. Elle le raccompagna à la porte. Sur le palier, il se retourna et lui tendit sa main. Elle la lui serra cordialement, en essayant de rester ...
    ... professionnelle, en essayant de ne pas imaginer Fred dans l’exercice de ses fonctions. La poignée de main était ferme et franche, les ongles manucurés, les doigts fins. Quand les pas du jeune homme cessèrent de résonner dans l’escalier, Diane referma rapidement la porte et s’adossa contre celle-ci. Le sourire éclairant son visage estompait miraculeusement les ridules qui d’habitude en soulignaient les traits. Elle dut admettre que le garçon était impressionnant. Touchant par sa gaucherie, quand il ne savait pas où ranger sa grande carcasse, il était pourtant imposant par sa présence, d’une manière plus ou moins animale et difficile à cerner. Diane s’autorisa à le trouver « pas mal ». Elle regretta simplement de ne pas avoir vingt ans de moins. C’était d’ailleurs une de ses excuses favorites. La répétition fut un désastre. Diane n’arrivait absolument pas à se concentrer et s’attira même une remarque cinglante de la part de Pierre Guessania, le metteur en scène. Il lui demandait de rire, et elle n’y arrivait pas. Elle recherchait une méthode, comme une débutante. Devait-elle chercher au fond d’elle-même ce qu’elle ressentait lorsqu’elle riait et retrouver cet état d’esprit ou, au contraire, penser à ce à quoi les autres paraissaient quand ils riaient et reproduire leurs mimiques ? Si elle devait expliquer cela à Fred, il lui fallait être claire avec elle-même. Comment pourrait-elle enseigner quelque chose qu’elle ne maîtrisait pas parfaitement ? Elle en oubliait même son texte. Vers ...
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