13, avenue Volvestre
Datte: 03/11/2020,
Catégories:
f,
fh,
fplusag,
fagée,
profélève,
complexe,
douche,
telnet,
amour,
cérébral,
revede,
photofilm,
Masturbation
intermast,
Oral
nopéné,
jeu,
humour,
... lentement la tête vers la fenêtre de la mégère arroseuse qui tenait encore sa bassine vide à la main et se mit presque à pleurer : — Ça va pas, Madame Fargue, d’arroser les gens comme ça ? bafouilla-t-il piteusement entre deux hoquets. Je n’ai pourtant pas fait de bruit, ce soir.— Oh ! Je suis désolée, Monsieur Mathieu. Je ne vous avais pas vu. C’est juste que, quand j’entends des chats en chaleur brailler sous mes fenêtres, ça me donne des envies de seaux d’eau.— De sodo ? demanda l’ivrogne, interloqué.— Exactement, répondit Diane Fargue, peu désireuse de voir la conversation s’éterniser avec son voisin poivrot. Excusez-moi, vraiment, Monsieur Mathieu. Vous devriez aller vous coucher, il est tard. Le père Mathieu, trempé jusqu’aux os, réussit péniblement à rassembler ses esprits pour parcourir les derniers mètres qui le séparaient encore du hall d’entrée et maugréa quelques vagues insultes à l’attention des actrices et des femmes sodomites. Sous les branches basses de la dense haie de troènes de l’avenue Volvestre, deux yeux dorés aux pupilles fendues attendirent qu’il disparaisse dans la gueule de lumière crue de l’immeuble des humains. Diane referma sa fenêtre, éteignit la lumière et retourna se coucher. Une journée éprouvante l’attendait demain, et elle aurait besoin de toutes ses facultés. Mais ça, en l’occurrence, elle ne le savait pas encore. Lundi matin, le téléphone sonna vers dix heures alors que Diane, encore en robe de chambre, se préparait à réviser son texte ...
... pour la répétition du soir : — Bonjour Madame, annonça une voix de jeune baryton, grave mais pleine, chaleureuse et au ton courtois. Je souhaiterais parler à Madame Diane Fargue, s’il vous plaît.— C’est elle-même.— Bonjour, je m’appelle Fred Bordier. Je vous appelle parce que je crois savoir que vous donnez des cours de théâtre.— Tout à fait, répondit Diane un peu sèchement, impatiente de commencer à travailler. Vous pouvez vous renseigner au théâtre Saint-Marc, où j’anime un atelier tous les jeudi soirs, et également au centre culturel de …— C’est qu’en fait, interrompit l’homme, ce que j’aimerais, c’est prendre des cours particuliers. C’est pour cela que je vous contacte personnellement.— Ah ! Dans ce cas, je suis désolée, Monsieur, mais je ne donne pas de cours individuels et de toute façon, pour du théâtre, cela n’aurait aucun sens. Sans parler du prix de ce genre de leçons, qui serait évidemment prohibitif.— L’argent n’est pas un problème, Madame Fargue. Par contre, je cherche réellement des cours individuels. Voyez-vous, ma situation est un peu particulière et j’ai vraiment besoin de votre aide.— Pourquoi moi ? demanda Diane, intriguée.— Parce que je sais que vous enseignez et surtout parce que je vous ai trouvée formidable dans l’Histoire du Jour et de la Nuit, de Guessania. Ah ! pensa Diane en soupirant, l’Histoire du Jour et de la Nuit. Sans doute son rôle préféré. Elle y incarnait une sorte de prophétesse éthérée, une prêtresse païenne rayonnante d’énergie spirituelle, ...