13, avenue Volvestre
Datte: 03/11/2020,
Catégories:
f,
fh,
fplusag,
fagée,
profélève,
complexe,
douche,
telnet,
amour,
cérébral,
revede,
photofilm,
Masturbation
intermast,
Oral
nopéné,
jeu,
humour,
... suis d’un naturel discret et nos conversations ne franchiront pas le cadre de la confidentialité, vous pouvez me faire confiance.— Je veux bien vous croire, répondit Diane en servant deux tasses de café. Mais expliquez-moi d’abord comment vous vous êtes laissé entraîner dans cet effroyable milieu et comment vous comptez vous en sortir.— Heu… je n’ai pas spécialement l’intention de m’en « sortir », mais plutôt de progresser dans la voie qui est à présent la mienne.— Mais enfin, jeune homme, ce n’est pas un vrai métier et puis c’est un peu… comment dire… immoral, non ?— Oscar Wilde disait : « Les choses que j’aime, soit elles sont immorales, soit elles sont illégales, soit elles font grossir. »— Et il a fait deux ans de travaux forcés pour sodomie, et il en est mort. Est-ce l’exemple que vous voulez suivre ?— Les mœurs ont bien changé depuis, Madame Fargue. D’ailleurs, que savez-vous exactement de la pornographie ?— Que c’est un milieu sans foi ni loi, où les femmes sont exploitées et dégradées pour que des hommes sans scrupules puissent s’exciter en les regardant.— Aimez-vous regarder des films pornos ?— Certainement pas.— En avez-vous déjà vus ?— Jamais.— Alors comment savez-vous que ça ne vous plaît pas ?— J’imagine que… si j’en voyais un, ça ne me plairait pas.— Et si vous mangiez de la tête de veau vinaigrette, ça vous gratouillerait ou ça vous chatouillerait ?— Je n’en mange jamais. Mais il me semble que si j’en mangeais, effectivement, ça me grattouillerait plus, ...
... répondit Diane en se détendant un peu, agréablement surprise que le jeune homme connaisse ses classiques, même s’il avait peut-être étudié Jules Renard en sixième.— Mais pouvez-vous imaginer le goût que ça a ?— Difficilement.— Il en va de même pour la pornographie. La plupart des gens qui la condamnent sans appel ne savent pas de quoi ils parlent.— Mais enfin, tout de même. Exhiber ainsi votre intimité, devant une caméra, ça ne vous gêne pas ?— J’ai beaucoup moins l’impression de dévoiler mon intimité quand je me déshabille sur un plateau que lorsque je dois parler devant la caméra. Voyez-vous, les réalisateurs nous demandent simplement d’être nous-même, de rester spontanés, ce qui est insupportable. Souvent, le personnage porte le même nom que l’acteur. Dans mon cas, Fredo Bordello (c’est mon nom d’acteur.) Alors tout est simple, Fred doit jouer le rôle de Fred et rester spontané, dévoilant non plus ses fesses mais son âme à nu au spectateur et à toute l’équipe de tournage. C’est beaucoup plus gênant que d’être à poil, croyez-moi.— C’est le trac. C’est normal. Ça se travaille et on apprend à utiliser son appréhension.— Non. Je vous ai vue sur scène. Vous jouez, vraiment. Vous prétendez, vous simulez et c’est un personnage que l’on voit, pas une actrice. C’est pour cela que je vous admire. J’aimerais que vous m’aidiez à être comme vous : détaché, absent, laissant place au personnage et en même temps lui prêtant mon corps et ma voix pour lui donner vie. Pour l’instant, j’ai trop ...