1. 13, avenue Volvestre


    Datte: 03/11/2020, Catégories: f, fh, fplusag, fagée, profélève, complexe, douche, telnet, amour, cérébral, revede, photofilm, Masturbation intermast, Oral nopéné, jeu, humour,

    ... gracieuse, légère et forte à la fois, aux antipodes des rôles de bourgeoise vieillissante que les metteurs en scène lui confiaient de plus en plus fréquemment. Oui mais voilà, la pièce avait été un bide monumental. Guessania s’était fait massacrer par la critique et le public n’avait jamais répondu à l’appel. Diane était presque ravie d’apprendre qu’il y avait eu au moins un spectateur. Et surtout, qu’il l’avait remarquée, elle. Le mystérieux inconnu poursuivit : — Est-ce qu’il serait possible de vous rencontrer ? demanda-t-il d’un ton affable. Diane hésita un instant mais elle ne savait jamais comment réagir à la flatterie. — D’accord, répondit-elle un peu nerveusement.— Chez vous, vers quatorze heures ? demanda l’homme.— Seize, répondit Diane qui voulait paraître occupée. J’habite au treize, avenue Volvestre, deuxième étage. Soyez à l’heure car j’ai une répétition en début de soirée.— J’y serai, Madame. Merci énormément de m’accorder un peu de votre temps. J’imagine que vous êtes très occupée.— Débordée, mais nous verrons ce que je peux faire pour vous.— Merci beaucoup, Madame. À tout à l’heure, alors.— À tout à l’heure. Au revoir.— Au rev… Elle raccrocha précipitamment. Un voile d’anxiété venait d’ombrer son visage. Donner rendez-vous, chez elle, à un inconnu, alors qu’aucun homme n’avait passé le pas de sa porte depuis bientôt dix ans. Et si c’était un maniaque, un pervers ? Elle chassa rapidement cette pensée ridicule, mais tout de même, elle se demanda si elle n’avait ...
    ... pas fait une bêtise. Elle rassembla les feuillets du scénario qui s’étalaient sur la table basse et s’installa sur le canapé pour en reprendre la lecture, mais le cœur n’y était pas. Elle n’arrivait pas à se concentrer. Elle reposa donc les papiers et décida d’aller d’abord prendre une bonne douche. Ensuite, elle appellerait sa mère, se dit-elle. Non pas que sa conversation lui manquât terriblement, mais c’était devenu une sorte de réflexe chaque fois qu’elle traversait une crise d’angoisse ce qui, ces derniers temps, arrivait en moyenne une fois par mois. Elle pénétra dans la salle de bain et laissa tomber sa robe de chambre sur le carrelage bleuté. Avant qu’elle n’entre dans la cabine de la douche, le reflet de sa nudité dans le miroir mural attira son regard. Elle esquissa une grimace dégoûtée. À quarante-sept ans, elle était pourtant ce que beaucoup d’hommes auraient considéré sans problème comme une très belle femme. Elle n’était pas très grande mais son port hautain, ses proportions et sa voix posée lui permettaient en toutes circonstances d’affirmer sa présence. Ses cheveux ondulaient jusqu’à ses épaules en boucles légères où s’irisaient mille teintes de blond, du châtain clair à l’argenté. Le nez était fin et typé, sans être ostentatoire, le menton volontaire. Les sourcils, plus sombres, surlignaient finement des yeux d’un bleu profond qui savaient transpercer leurs interlocuteurs. La patine de l’âge, par quelques coups de brosse aux coins des yeux et près des lèvres, ...
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