13, avenue Volvestre
Datte: 03/11/2020,
Catégories:
f,
fh,
fplusag,
fagée,
profélève,
complexe,
douche,
telnet,
amour,
cérébral,
revede,
photofilm,
Masturbation
intermast,
Oral
nopéné,
jeu,
humour,
... les talons et dévala l’escalier, abandonnant Diane à d’étranges réflexions. Tout au long du reste de la soirée, et même le lendemain, Diane fut surexcitée. Elle aurait dû s’inquiéter, s’en vouloir, culpabiliser à mort, se morfondre, appeler sa mère et s’enfoncer encore plus mais, au contraire, elle semblait déborder d’une énergie nouvelle. Elle sautillait, dansait toute seule dans son appartement. Elle flirta même avec un de ses jeunes élèves, au cours de théâtre Saint-Marc. Elle avait une répétition, le lendemain après-midi et Guessania, le metteur en scène, la félicita pour son enthousiasme et son entrain. À elle seule, elle porta toute la troupe, conseillant les uns, encourageant les autres, se livrant même à des petites improvisations qui amusèrent tout le monde. Un feu sacré irradiait son corps. L’âme du théâtre, pensa-t-elle. L’esprit de l’Art. Là où elle n’avait jamais vu qu’un simple exercice intellectif, un travail, une technique, elle découvrait un élan passionné, une impulsion venue du corps, des tripes, qui la soulevait, la transportait et lui permettait d’influer directement sur les émotions de l’auditoire. Tout ce qu’elle avait appris auparavant, les années de travail acharné, toute la technique, les astuces, les méthodes, tout cela n’était qu’un outil sans vie dont elle venait seulement de découvrir l’utilité. Le théâtre n’était rien sans le contact humain. Sans haine, sans amour, sans violence, sans passion, sans chair, sans douleur, sans désir, point ...
... d’Art. C’était une révélation pour la technicienne qu’était Diane. Sacrifier sa vie sentimentale pour embrasser une carrière artistique était un non-sens. Elle voulut appeler Fred pour lui faire part de sa découverte. — Bonjour. Vous êtes bien sur le portable de Fred Bordier, mais je ne suis pas là pour l’instant. Merci de laisser un message. Diane en aurait trépigné de frustration. Pourquoi laisser, sur un portable, un message pour dire qu’on n’est pas « là » ? — T’es pas où ? Venant de Fred, cela pouvait vouloir dire : « Mon portable est dans ma poche mais je ne suis pas dans mon pantalon. » Grrrrrrrrrrrr ! Elle lui laissa néanmoins un message incisif : — Fred. C’est Diane. J’aimerais vous parler. Rappelez-moi dès que vous serez rentré chez votre téléphone. Elle attendit son appel toute la soirée, en vain. Soudain, vers dix heures, on sonna à la porte. Elle se précipita, sachant d’avance que ça ne pouvait être que lui. — Fred, s’écria-t-elle, à peine la porte ouverte. Vous avez eu mon message ?— Message ? Quel message ?— Sur votre portable.— Ah. Non, désolé, répondit-il après une vague hésitation. J’ai oublié ma veste chez Orsolia, avec portable, portefeuille et tout le toutim.— Chez Orsolia ! Vous étiez chez elle ? demanda Diane, blessée.— Oui, j’ai passé la nuit avec elle, répondit Fred, blessant. Il faut bien tromper sa solitude, non ?— Je m’en accoutume très bien, moi, de ma solitude.— Ah bon ? Je croyais que vous ne viviez pas seule.— Je… je n’ai pas été très honnête avec ...