Chlorinde et Sylvestre
Datte: 17/10/2017,
Catégories:
fh,
ff,
forêt,
campagne,
amour,
conte,
fantastiqu,
fantastiq,
contes,
... de Sylvestre grande nostalgie, car son amie ne pouvait s’unir aussi bonnement qu’Hercule à Omphale… Lors, elle se leva et tristement repassa la robe de lin, si navrée qu’elle était par si vibrante découverte en son esprit ! Chlorinde voulut de nouveau à elle l’attirer, mais la brune la repoussa sereinement… Elle lui tint la main mignonnette et la baisa en guise d’adieu. Sylvia passa la porte, laissant son amie toute penaude en sa chambrine, et alla trouver Pelléas le druide. Lors lui narra toute l’affaire, qui de Sylvestre avait fait Sylvia. Il lui dit qu’il n’avait cure de demeurer ainsi sous féminine écorce, lors que son âme était toujours de si virile façon disposée. Sage druide lui fit réponse que si c’était ainsi, il devait prier la déesse en son temple pour nouvellement sa nature changer. Sylvia acquiesça, et se mit en route. Les druides lui offrirent un himation et des sandales pour le voyage, ainsi qu’une besace garnie de victuailles. Mais le chien Pellinore ne la compaigna point, car ne pouvaient se rendre gens canins en ce temple. Tel était l’interdit qui avait été prononcé depuis qu’autrefois un chien avait égorgé une biche-fée sur l’autel de la Déesse… Elle marcha six lieues, puis se mit en quête de repos, à l’ombre d’un grand chêne sacré. Celui-ci se dressait en haut d’un talus surplombant la rivière Yonne. Elle s’assit, le dos au tronc noueux de l’arbre géant et sans âge, puis fouilla dedans son sac pour y quérir pitance. Les druides lui avaient fait don de ...
... galettes de blé noir et de cervoise de bon froment. Elle reprit des forces, et poursuivit sa route à travers le sentier qui devait la mener au temple de Vercelai. Il avait été érigé, avant le déluge, par des Titans sur la colline inspirée, et demeurant céans en parfait état. En chemin, elle rencontra un loup qui lui demanda où elle allait. En cette époque lointaine, humains et animaux se pouvaient entendre, et converser ensemble. Elle répondit qu’elle allait demander à Artémis de lui faire reprendre virile apparence, car de féminine image elle ne pouvait plus souffrir pour chérir sa mie, dût-elle ne plus jamais lui prodiguer si folles caresses ! Le loup lui proposa de l’accompagner jusqu’à la colline, où elle se mêlerait aux pèlerins. Il lui apprit que de gent lovinace il était maître en ces forêts et que d’Ysengrin il avait nom. Se mêla bientôt à icelle compagnie sire goupil au rougeoyant pelage ! Maître Renart était en quête de pitance, car n’avait rien mangé depuis deux jours, ni poule ni oisillon. Sylvia lui fit offrande de galette de blé noir, mais point le rusé goupil n’en voulut, car de viande de belle gallinace était plus friand que de sarrazin… À l’orée de forêt, on apercevait une ferme. À la vue des volailles qui gambadaient dedans cour, maître Renart en eut l’eau aux babines. Sylvia heurta à l’huis de chaumine. Le fermier vint ouvrir. Clitandre était son nom. Il vivait seul, sans épouse, depuis qu’icelle était partie rejoindre druidesses au temple. Elle lui avait ...