Bal masqué (1)
Datte: 04/12/2020,
Catégories:
Transexuels
... J’avais l’impression d’être passé définitivement de l’autre côté de la barrière. Et ça me plaisait. Beaucoup. Maman me sourit. Nous rentrâmes. Le patron me fit une nouvelle fois la bise en espérant me revoir très vite. Les autres serveurs et serveuses, que l’on connaissait bien aussi, nous souhaitèrent une bonne soirée. Mais s’ils ne firent aucune allusion à ma vraie nature, je n’en étais pas dupe pour autant. Tous savaient et avaient joué le jeu. Mais le pire, et c’est ce qui m’inquiéta, était que ça ne me gênait pas. Au contraire même. Mais je gardai mes pensées pour moi. Léa me prêta un de ses pyjamas, un long t-shirt en coton qui m’arrivait à mi-cuisses. Je me démaquillai seule, conseillée par Maman et ma sœur. J’espérai secrètement que ma formation continuerait le lendemain. Et mes vœux furent exaucés. Léa partit retrouver sa copine pour étudier avant d’aller s’entrainer. Je restai seul avec mes parents. — Ta sœur a posé une robe pour toi sur ton lit. Habille-toi et ensuite, je te maquillerai. — Encore ? grognai-je, pour ne pas montrer que je n’attendais que ça. — Oui, encore ! Rome ne s’est pas faite en un jour. Et on ne se comporte pas comme une fille juste en mettant une jupe et du rouge à lèvres. Je me rendis dans ma chambre en bougonnant et en trainant les pieds. Je découvris une robe noire et aussi une culotte et des collants assortis. Je passai rapidement le mini slip et enfilai avec toutes les précautions d’usage et autant de contorsion, le fin collant. La robe à ...
... manches courtes m’arrivait bien au-dessus des genoux. Et pour ma sœur plus grande que moi, elle devait à peine lui couvrir les fesses. Je compris pourquoi je ne l’avais jamais vu avec. Maman me maquilla et j’essayai de ne pas montrer mon ravissement. — Ton père est parti courir. Ça te dirait un peu de shopping ? Les boots rouges, c’est pas top. — Bof, si tu veux, dis-je faussement résigné. Je savais pertinemment depuis hier que Maman n’en faisait qu’à sa tête et qu’elle ne changerait pas de route. Et le fait que je renâcle la confortait dans sa mission. Je lui découvrais un côté sadique que je n’aurai jamais soupçonné. Elle se rendit dans la zone commerciale où certaines boutiques étaient ouvertes le dimanche. J’avais troqué ma pelisse rouge contre une doudoune de ma sœur et je tenais à mon coude un sac à main dans lequel Maman avait mis ma carte d’identité, quelques produits cosmétiques, un brosse à cheveux, un paquet de Kleenex, et, plus étonnant, un Tampax. Je me gardai de poser la moindre question. Les grandes baies vitrées du magasin renvoyait mon reflet, une image de moi qui j’aimais beaucoup. — Qu’est-ce qui te plairait ? demanda Maman dans le rayon des escarpins. — Qu’est-ce que j’en sais ? répondis-je. Mais si je m’écoutais, j’essaierais bien tout. — Celles-là ? dis-je en prenant un escarpins au talon aussi fin que vertigineux — D’accord. On chercha ma pointure et les glissait à mes pieds. Sensation divines. Je fis quelques pas chancelant, mais je m’y habituai assez ...