Le maillot manquant
Datte: 23/10/2017,
Catégories:
hh,
fhh,
vacances,
hotel,
Oral
hsodo,
confession,
— Mais je vous en prie, faites comme chez vous, ne vous privez pas ! Il me faut un moment pour réagir à cette intrusion dans mon intimité. Je suis tranquillement installée à la terrasse de ce café en bordure de plage, essayant de profiter de cet instant magique, sans mari, sans enfant, sans soucis pour quelques jours, un cocktail coloré et délicieux à la main, lorsque ce malade arrive. — Mais… dis-je, ne sachant pas vraiment quoi dire d’autre, tellement je suis surprise par cette agression.— C’est cela, faites l’innocente ! insiste l’homme que je découvre devant moi et que le soleil découpe en ombre chinoise.— Je ne comprends pas…— En plus, vous n’avez même pas le courage de vos actes. Il commence à me gonfler, ce mec. Une nouvelle technique de drague ? Alors, si c’est le cas, c’est nul. Pour moi, le souvenir que j’ai de la drague, c’est une approche plus douce. D’accord, cela fait bien longtemps que je ne suis plus « sur le marché », mais tout de même… Les mœurs n’ont pas changé en si peu de temps. Six ans que je vis avec Damien et deux ans que Lucie est née. Je suis d’autant plus choquée que j’imaginais ces quelques jours seule comme une sorte de liberté retrouvée. Oh, loin de moi l’idée d’en profiter pour je ne sais quelle aventure sans lendemain. Ce n’est pas mon genre. Mais j’aurais bien aimé une cour discrète, preuve que les hommes me trouvent encore attirante malgré mes 40 ans. On a les fantasmes que l’on peut ! Pas question de céder, non : juste pour vérifier que je ...
... suis encore désirable. Les regards de Damien ne me suffisent plus. Il est trop impliqué pour être impartial. Je dois vraiment avoir l’air d’une cruche pour que le gars se calme. Il va partir, me laissant seule avec mes questions, mais il se ravise. Et comme si cela le mettait mal à l’aise de le dire, il se penche vers moi et doucement, presque dans l’oreille, ajoute : — Vous devriez avoir honte. Et il part. Je le suis des yeux. En réalité, il fait juste quelques pas et va rejoindre un ami assis juste en face. L’ami sourit, embarrassé par cet incident. Je ne comprends rien. Qui sont ces mecs ? Que me veulent-ils ? Deux garçons. La trentaine, pas plus, plutôt bien habillés, un peu comme… Oui, c’est cela : deux homos. Celui qui vient de m’agresser semble plus efféminé que l’autre, mais à peine. Deux beaux garçons, bien bâtis. Ils partent. Cet incident reste pour moi un mystère. Qu’ai-je pu bien faire pour mériter ce courroux ? Même si je les avais remarqués avant, mon attitude n’aurait pas changée. Je suis pour le mariage gay. La différence ne me choque pas, au contraire, je peux comprendre que l’amour emprunte des chemins parallèles. « Bah, au diable cet importun, il ne va pas me gâcher le plaisir du soleil, de la plage et de la baignade. » Quelques minutes plus tard, j’étends ma serviette sur le sable fin. Il fait beau. Une petite brise rafraîchit l’atmosphère, et en pleine semaine de ce mois de juin il n’y a pas beaucoup de monde sur la plage. Voilà je n’ai plus qu’à enlever ...