Absence et confidence
Datte: 28/06/2017,
Catégories:
amour,
volupté,
revede,
nopéné,
exercice,
Absence et confidence Préambule Ce texte n’est pas de moi, pour la majeure partie. Si vous devez noter la qualité de celui-ci, je vous invite à lire l’original (N° 9306, Absence) et à féliciter son auteur (Pattie). J’ai juste voulu y ajouter un clin d’œil, que vous découvrirez peut-être au fur et à mesure de la lecture, du moins, à la fin, assurément. Parce que j’ai trouvé que le texte s’y prêtait. Et c’était une manière pour moi d’aborder quelque chose qui m’est étranger. Merci encore pour son autorisation. Mes mains sur l’oreiller commencent à s’éveiller, se crispent sur le chat qui a élu domicile là pour la nuit. Sa Majesté s’en va en râlant, mordillant un doigt au passage. Pas les yeux, pas encore. Chut, paupières, restez closes… Encore goûter à la pénombre, avant de percevoir que ce n’est pas de la vraie ombre bien nocturne. Encore entretenir l’état de semi-sommeil. Retenir les bribes d’inertie, replonger dans les fragments de torpeur, m’enrouler dans les lambeaux léthargiques. Un peu, juste un peu - Putain de réveil ! Sentir mon corps parvenir lentement à la conscience, encore encotonné. Le poids des draps. L’épaule au frais, découverte pendant la nuit. Et si je n’allais pas bosser ? L’idée pétille dans ma tête. Des bulles de bien-être éclatent, je vois du bleu derrière mes paupières closes. Les fourmis dévoyées de la paresse débarquent à la queue leu leu dans mon corps. Mmmmmmmmm, ne pas bosser… Traîner au lit… Je me retourne, les yeux toujours scellés. Mes pieds ...
... trouvent une ouverture entre le doux des draps et le moelleux de la couette, s’aventurent au frais, s’agitent rythmiquement pour me bercer, sentir l’air qui les caresse. Une journée au lit, ça devrait être vivable, non ?… Mais voici les termites de la culpabilité qui se lancent à la poursuite des fourmis flemmardes, grignotant impitoyablement mon inconscience. Et puis le chat, qui saute sur mes orteils, ravi de l’aubaine, griffes en avant, pour jouer… Pffff, mes yeux s’ouvrent. Même pas drôle. Tsst ! Dégage, le chat ! Pour le plaisir, je pose la paume de ma main sur SON oreiller, le caresse. C’est soyeux, velouté sous mes doigts, comme une chatouille. Je plonge ma tête dedans, inspire…« Il était beau, il sentait bon, mon légionnaire… » Chantés par Piaf ou par Gainsbourg, les mots m’émeuvent toujours autant, me rappelant la belle carrure de ’mon légionnaire à moi’. J’inspire… Son odeur n’y est plus. Au mieux, j’inhale quelques poils du chat. Tant pis. Je prends l’oreiller entre mes bras, en ronchonnant. Que c’est bon de sentir le gémissement de frustration monter dans la gorge, défroisser les cordes vocales ! Il aime ma voix, parfois rocaille, parfois caresse. Et j’aime qu’il aime ! Je me recroqueville. Mes jambes enlacent l’oreiller. Envie de douces caresses, de baisers au creux de la nuque, de sa main apaisante sur mon sexe ensommeillé, le doigt mutin. Envie de son corps creusé enveloppant, contre mon dos arrondi, enveloppé, les poils de son torse qui frôlent ma peau, ...