Une idylle en enfer (1)
Datte: 21/01/2021,
Catégories:
Hétéro
Les épis de blécaressent mes cuisses nues pendant que je cours à travers champs rejoindre la ferme de Bélios. Ses bêtes souffrent d’un mal méconnu et il m’a demandé de venir les observer. Les animaux ne sont pas ma spécialité, mais je suis la seule guérisseuse à des lieux à la ronde. Mes journées sont très prises, je ne sais plus où donner la tête. Tous ont besoin de moi ou de mes soins. Mes patients, leurs bêtes, ma famille et Helcar. Il est mon promis, nous nous connaissons depuis déjà longtemps et nous allons enfin nous unir. Plus que quelques semaines à attendre avant notre mariage. Je me retrouve donc à courir sans précaution comme si ma vie en dépendait pour pouvoir tout concilier. J’aimerais pouvoir investir dans un cheval, mais ils sont si chers. La dernière fois au marché, le maquignon m’a proposé une vieille carne branlante sur ses sabots pour 20 ducats. Une telle somme ? Pour un animal qu’il faudra nourrir, soigné et qui n’a que quelques mois à vivre? Plutôt continuer à pied. J’accélère, je veux terminer ma journée au plus tôt. Soudain, une douleur fulgurante frappe mon mollet, je m’écroule. Je ne comprends pas ce qu’il s’est passé. Déjà, la fièvre s’empare de moi. Mes membres se paralysent. Dans les herbes hautes, je vois un serpent s’enfuir alors que moi, je meurs. ********** Je suis dans une grotte. Je me sens oppressée par l’écho silencieux des pierres grises qui étrangement se rapprochent de moi pour me coincer. Je cours sans réfléchir, je doistrouver une ...
... issue, m’enfuir de cet endroit inconnu. Mes pieds sont sûrs, ma démarche souple. Je vais éviter cet étau mortel. Une galerie est ouverte sur le côté. je suis sauvée. J’accélère, prends un dernier appui et tourne. Une impasse. Enfin, pas tout à fait, il y a un trou qui semble déboucher sur une rivière. La galerie principale s’est refermée, je n’ai pas le choix, je vais sauter. Je m’élance. L’eau est glacée, le tissu de ma robe se colle à ma peau. Je me laisse happer par le courant qui me pousse, j’essaye juste de rester à la surface. Après un moment, le cours d’eau ralentit, j’aperçois une plate-forme sur laquelle je peux me hisser et peut-être me réchauffer. Tout ceci est étrange, je ne comprends vraiment pas où je suis, mon corps ne ressent plus la chaleur ni la froideur, pourtant à l’intérieur je me sens faite de glace. Je reprends ma marche, il y a surement une issue quelque part. Au bout de quelques minutes, je croise une bifurcation, je tends ma main et sent un courant d’air sur le chemin de gauche.Il doit déboucher sur quelque chose, je l’emprunte. Le sol irrégulier devient un chemin, le chemin une route et la route une rue qui s’arrête devant une grande bâtisse où de nombreux feux brûlent. Sans autre solution, je me dirige vers cette maison à grande enjambée, tout en recoiffant mes longs cheveux blonds et en réajustant le tissu de ma robe. Je frappe à la porte. Aucune réponse. Je décide d’entrer. Je suis déçue en bien. Depuis que je me suis réveillée, le monde n’était que ...