1. Une idylle en enfer (1)


    Datte: 21/01/2021, Catégories: Hétéro

    ... dorénavant tu me tiendras compagnie en mon royaume. Et toi quel est ton nom ? » — « Je suis Pénélope, et vous, comment dois-je vous appeler ? » — « Vous pouvez m’appeler Antonin. » — « Sans vouloir vous vexer Antonin, n’y a-t-il vraiment aucun moyen de partir d’ici et retourner parmi les vivants ? » — « Je comprends votre inquiétude, il y a bien un moyen, mais je ne souhaite pas vous en parler aujourd’hui.Je préfèrerais que vous le découvriez par vous-même. Pour le moment, je vais vous montrer vos appartements où vous pourrez vous reposer, la journée a été difficile pour vous ». Il existe donc un moyen, je le découvrirai. Je ne vais pas insister. J’ai bien senti dans sa voix et dans son regard que cela ne servirait à rien. Je le suis pendant qu’il se dirige vers une autre porte de l’étage qu’il ouvre. La salle est immense, accueillante, le sol est un tapis de fleurs multicolores, le plafond est un ciel étoilé qui inonde la pièce de lumière. Il y a aussi des meubles en bois, un lit immense et une baignoire en bronze. — « Reposez-vous. Nous parlerons plus tard » dit-il en refermant la porte. ************ Cela fait maintenant une année que j’habite dans les limbes en compagnie d’Antonin, qui n’est autre que le dieu de la mort. Je me demande toujours parfois comment vivent mes amis, ma famille et mon fiancé, cependant j’accepte de mieux en mieux ma situation. Lors de mon arrivée, Antonin m’a dit qu’il existait un moyen pour moi de partir d’ici, mais qu’il me fallait le ...
    ... découvrir. J’ai beau chercher dans ses livres, dans sa maison, dans ses affaires, je n’apprends rien. J’ai aussi essayé de le questionner, mais lui qui est habituellement chaleureux et agréable se mut à chaque fois en un mur de glace lorsque j’aborde le sujet. Depuis un certain temps je ne lui demande donc plus et me cantonne à mener mes propres recherches en espérant qu’elle soit un jour fructueuse. Mes débuts ici ont été difficiles, je dois bien l’avouer. La solitude, savoir que tout mon entourage me pleure, tout en m’oubliant petit à petit, ces pensées me dépriment. Antonin aussi parfois m’effraye, non pas par son attitude, mais à cause de ce qu’il est. Toutefois, mes craintes s’amenuisent avec le temps. Comme j’avais pu le voir le jour de mon arrivée, il est séduisant, et sa voix puissante éveille mes sens. Il s’avère être aussi très agréable à vivre et il cherche sans cesse à améliorer mon humeur. En soi, à part le fait que je suis morte, je n’ai pas de grande raison de me plaindre, il y a juste cette presque solitude qui me pèse. Bien que d’une certaine manière je sois toujours vivante, je sens aussi que je ne suis plus la même. Mon corps n’a pas changé; les cheveux blonds, la peau douce, de grands yeux bleus, un physique athlétique. Je peux sentir, entendre, toucher, mais j’ai froid, toujours. J’ai la sensation parfois de me promener nue par une tempête de neige. J’aimerais tellement avoir chaud à nouveau. Je sors de mon lit et décide de partir m’installer dans le salon, c’est ...