Dévotion
Datte: 26/01/2021,
Catégories:
fh,
couplus,
extracon,
Collègues / Travail
enceinte,
amour,
hsoumis,
confession,
regrets,
couplea3,
cocucont,
hsoumisaf,
... moi, et ça m’allait très bien. Je voulais le meilleur pour elle, tout ce qu’il y avait de mieux pour elle. Ça faisait presque dix ans que nous filions le parfait amour, rendant jaloux nos amis communs. Le couple idéal c’était nous. Sauf que nous voyions le cercle s’agrandir avec l’arrivée d’enfants dans toutes ces familles, mais pas dans la nôtre. Bien que nous ayons tout essayé, ça ne venait pas. Marie commençait à en nourrir une forme de mélancolie que je m’efforçais de compenser en étant encore plus présent, plus attentif, plus prévenant. Au point de l’agacer. Il nous fallait faire l’amour à dates et heures déterminées par sa courbe de température, s’abstenir en dehors, et organiser notre vie en fonction de ce projet. Je l’aimais tellement. J’aurais tout accepté, tout tenté, tout entrepris. Notre vie sexuelle jusque-là tout à fait satisfaisante – en tout cas pour moi – était devenue une espèce de rite procréatif un peu mécanique. Ma jouissance en était devenue le seul but, peu important qu’elle y prenne du plaisir, et elle n’en prenait plus aucun. Elle ne s’en plaignait d’ailleurs pas, mais c’est moi qui le vivais mal. J’étais toujours le même, en mieux, mais elle avait de plus en plus de mal à accepter ma tendresse, ma serviabilité qu’elle prenait pour de la servilité, mes attentions de tous les instants, ma prévenance un peu obséquieuse. Et je ne l’ai pas compris, et tout cas pas assez vite. Un jour elle m’a avoué avoir eu une aventure lors d’un séminaire. En rentrant ...
... de son déplacement, alors que j’allais la prendre dans mes bras, elle m’a fait face, l’air tendu, et m’a assommé. — Marc, j’ai rencontré quelqu’un pendant le séminaire. Nous avons couché ensemble. Je suis resté paralysé des muscles et du cerveau, incapable de réagir. J’aurais dû crier, bouger les bras, me mettre en colère, menacer de la quitter, chercher à savoir qui c’était, mais au lieu de cela je n’ai rien dit. J’ai fait du moi, du respectueux, du compréhensif. Je l’ai prise dans mes bras, tremblant, me demandant ce que j’avais fait de mal pour mériter ça. Et je me suis excusé, excusé de l’avoir obligée à faire ça parce qu’il devait lui manquer quelque chose pour qu’elle me trompe. Ça venait de moi. Nous avons pleuré tous les deux. J’ai imaginé qu’elle pleurait de honte, comme moi. Le soir nous avons peu parlé, pas du tout même. La courbe de température était favorable – je l’ai vu sur son cahier – mais elle ne m’a rien demandé, alors je n’ai pris aucune initiative. J’ai mal dormi, imaginant ma douce Marie dans les bras d’un autre la nuit précédente. Avait-elle eu du plaisir, avait-elle aimé, avait-elle joui ? Et lui ? Voudrait-elle le revoir ? Et lui ? Est-ce qu’il était mieux que moi, plus endurant, plus « gros », plus tendre, plus autre chose ? Toutes ces questions, j’aurais peut-être dû les lui poser, mais ça m’aurait semblé inconvenant et vulgaire. Nous valions mieux que ça elle et moi. Elle avait commis un écart ; ce n’était pas si grave, et c’était de ma faute. Alors ...