L'auto-stoppeuse - Histoires de Sexe

L'auto-stoppeuse

... là, il est tard maintenant. Je vous amène dîner, ça vous donnera le temps d’aviser. Sa peau est chaude, douce. Je sais, c’est dégueulasse de profiter de la situation, mais je n’arrive pas à me raisonner. Je dois aussi vous dire, qu’avec mes horaires de dingue, je n’ai pas touché une femme depuis deux mois. Et cette fille dégage un érotisme animal. Elle est tellement déboussolée qu’elle n’arrive pas à dérouler le fil de la ceinture de sécurité, je suis obligé de l’aider et en profite pour effleurer sa poitrine du plat de la main. En route pour le petit restaurant de poisson que j’ai repéré dans la matinée. — Au fait, je me suis pas présentée, je m’appelle Déborah.— Enchanté Déborah, moi c’est Pierre. Des questions sur son âge : 23 ans, son métier : coiffeuse, et la raison de sa présence dans la région : elle passait un week-end prolongé avec son mec dans un relais château. Et nous voilà arrivés. D’une démarche féline, elle se dirige vers la petite table de deux couverts désignée par le serveur qui, soit dit en passant, a bien reluqué son décolleté et son cul rebondi. Encore abattue en entrant, elle se détend après deux coupes de champagne. — Alors, raconte-moi ce qui s’est passé avec ton petit ami. On peut se tutoyer Déborah, non ?— Oui, bien sûr. Elle vide sa coupe, que je remplis aussitôt. — Ce matin, j’ai surpris un SMS sur son téléphone. Je sais que ce n’est pas bien de regarder, mais après tout, il n’avait qu’à pas le laisser traîner. Une certaine Caroline, ça disait : ...

... « j’en suis réduite à me caresser dans le bain, tu me manques, j’attends ton retour. » Ça doit être ce mot, « caresser », j’ai des picotements dans le bas-ventre. — Ce salopard a été forcé d’avouer, tellement je l’ai harcelé. Il voit cette pute depuis un an, alors qu’il me parle mariage presque chaque jour. La meilleure, c’est son excuse : il me trompe maintenant comme ça, une fois marié, il sera bien rassasié et deviendra le plus fidèle des époux. Nouvelle gorgée. — Je sais pas à qui il veut faire croire ça, souffle-t-elle.— Si ça dure depuis si longtemps, ce n’est pas correct vis-à-vis de toi. Je crois qu’on peut pardonner une aventure d’un soir. Une relation suivie, c’est plus compliqué, affirmé-je. Pas de solidarité masculine ce soir… Le serveur vient de déposer les plats sur la table et scrute de nouveau le décolleté de Déborah, dont le haut de la robe a légèrement glissé, ça met en valeur le sillon qui sépare ses seins épanouis, et laisse apparaître la dentelle noire de son soutien-gorge. Elle touche à peine à son assiette et continue au champagne. — Il faut que je le fasse payer. Je ne vais peut-être pas le quitter, j’en suis folle amoureuse, mais je devrais faire la même chose que lui, tiens, ça lui donnerait une bonne leçon à ce salop. Et si elle doit mettre sa menace à exécution, je compte bien m’inscrire sur la liste des prétendants. Le temps s’écoule. La conversation dévie sur l’histoire de nos courtes vies. J’ai discrètement rapproché ma chaise de la table, mon ...