1. Jason


    Datte: 25/02/2021, Catégories: nympho, bizarre, Voyeur / Exhib / Nudisme uro, policier, roadmovie, amourpass,

    ... mon flingue dans sa poitrine. Un. Deux. Trois. Quatre. Cinq. Six. Sept. Je ne contrôlais plus rien. Le tuer. Le tuer pour échanger son âme contre celle de Polly. Il le fallait. Elle ne devait pas mourir. Sous la puissance des impacts, l’homme fut violemment projeté dans les débris de verre. À l’extérieur, dans la rue, les hurlements des derniers clients qui détalaient comme des lapins. Ce fumier était crevé. Mais je n’étais pas calmé pour autant. J’empoignai le Colt du cadavre tandis que Kelly-Ann occupait l’autre salopard par des salves régulières. Puis j’exécutai un saut sur le zinc en m’allongeant de tout mon long, de manière à me retrouver à hauteur de Gueule d’Ange, accroupi. Emporté par mon élan, je faillis m’écrouler de son côté mais parvins à me retenir d’une main tandis que l’autre vidait le chargeur au jugé. Ce fut de toute évidence très efficace puisque l’homme cessa aussitôt de riposter. Lâchant mon flingue, je ne pris même pas le temps de m’assurer de la mort du type et me précipitai au chevet de Polly, le cœur battant et les larmes aux yeux. Elle était allongée sur le dos, le tee-shirt maculé de sang, sans que je sache s’il s’agissait du sien ou de celui des cadavres disséminés alentour. Ma main se porta immédiatement à son pouls. Quelque chose battait encore à l’intérieur, elle n’était pas morte. — Ma Polly, ma princesse, bafouillai-je. Reste avec moi, t’as pas le droit… Je sanglotais comme un gosse. Une vague de solitude broyait l’intérieur de mon corps, ...
    ... emportant mes organes et mon âme vers une destination inconnue. En mon for intérieur, je savais que si elle mourait, je n’aurais pas la force de continuer. J’étreignis son corps de toutes mes forces, refusant l’abandon, mon visage dans la niche que m’offrait son cou. Une main se posa sur mon épaule, essayant de m’extirper de ma terrible détresse. En vain. Je fis un geste violent du bras et percutai un visage. — Me quitte pas, merde, me quitte pas. Polly. POLLY ! ! ! ! Une nouvelle fois, une main se posa sur mon biceps, douce, apaisante. Sa main. — Jamais, susurra-t-elle au creux de mon oreille. Jamais je ne t’abandonnerai, bébé. Vivante, elle était vivante. Alors elle m’enlaça et je fondis en larmes dans ses bras. * * * * * La prenant sur mes biceps, je fis quelques pas en titubant, ordonnant à Kelly-Ann d’assurer nos arrières pendant que nous nous dirigions en direction du parking. Elle saignait du nez et je réalisai que c’était elle que j’avais cognée au moment où je m’apitoyais sur mon sort. Le couloir des chiottes, éclairé par un néon qui emprisonnait un essaim de mouches, était jonché de sang, les murs éclaboussés de taches brunes à hauteur de taille. Il régnait ici un parfum de mort. Puis. Au dehors. Enfin. Je pris une large bouffée d’air tandis que nous nous précipitions vers la voiture. Mais la présence de plusieurs cadavres sur le bitume nous arrêta aussitôt. Un cri, celui de Kelly-Ann. Elle venait d’apercevoir le corps recroquevillé de Sal, baignant dans une flaque ...
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