Sale journée
Datte: 14/03/2021,
Catégories:
fh,
ff,
complexe,
bizarre,
Collègues / Travail
toilettes,
humilié(e),
cérébral,
massage,
facial,
Oral
fdanus,
humour,
amourdram,
... contrôler. Je m’en veux toujours un peu quand je me moque du physique de Crapaudine. Je serais sans doute moins fière si j’avais, comme elle, traversé trois ou quatre grossesses. Oui mais voilà ! Ça ne risque pas de m’arriver, à moi. Carence de matière première. Mon usine à bébés est fermée pour cause de PÉNURIE DE MAIN D’ŒUVRE. Encore quelques années et on envisagera une fermeture définitive du site. Si je me dépêche, je peux encore devenir une vieille maman. Sinon, ça sera pas maman du tout. Au moins une chose que Crapaudine aura réussie mieux que moi dans la vie. Elle était mariée depuis plus de trente ans avec le même homme et elle ne l’avait trompé qu’avec le patron. Et encore ne lui demandait-il plus qu’exceptionnellement de passer sous le bureau. Ils étaient comme un vieux couple tous les deux. Parfois, je me demandais si ce n’était pas elle qui tirait réellement les ficelles de la boîte. Mais non, elle était trop conne et Rollier était un vieux renard. Elle avait simplement dû être belle dans sa jeunesse. Ou peut-être avait-elle des talents cachés. Un goût immodéré pour les feuilles de rose ? Un certain ’doigté’ ? Je grimaçai en me demandant ce qui pouvait encore bien exciter ces deux gravats. Ils avaient tous les deux une tête à manger du caca. En tout cas, quelle qu’en soit la nature, la fidélité indéfectible qui les unissait ne me laissait rien présager de bon quant à ma longévité professionnelle. Après avoir fait passer le maudit dossier à Crapaudine, j’essayai ...
... de travailler en attendant impatiemment la pause de midi car je n’avais encore rien mangé. Je n’avançai pas beaucoup. Le téléphone n’arrêta pas de sonner et je n’arrivais à me concentrer sur rien. Je pris coup sur coup trois cafés tiédasses et, en me retournant pour fouiller dans l’armoire, je renversai ma quatrième tasse sur une pile de factures entassées sur mon bureau. Je poussai un MERDE retentissant et Alain ne manqua pas de pointer son nez à ma porte quelques secondes plus tard. Ah, celui-là ! Il n’était pas foncièrement méchant, mais je savais qu’il aurait vendu père et mère pour une vue plongeante dans mon décolleté. En général, ça ne m’oppressait pas trop, vu que je savais qu’il n’avait pas assez de couilles pour oser plus qu’un regard lubrique lorsqu’il pensait que je ne le regardais pas. De toute façon, il n’avait aucune chance. Petit-gros, rougeaud et chauve, moustachu et bedonnant : plutôt épouser Dieu ! Toujours ronchon, aucun sens de l’humour, et en plus, irrémédiablement marié. Et ça, non ! Plus jamais ! Un petit conseil à toutes mes lectrices qui chercheraient un mari : cherchez plutôt un célibataire ! Les cinq à sept à l’hôtel et les week-ends toute seule, non merci ! Le lit vide la nuit, les cachotteries, les angoisses. Tout partager avec une autre. Toujours attendre. Et puis, un jour, plus rien. Il vaut mieux qu’on en reste là. On ne va pas tout gâcher, n’est-ce pas ? Mais si, je t’aime. Il faut que tu comprennes. Bâtards! « Quelque chose qui ne va pas ? — ...