1. Un jour de pluie


    Datte: 16/03/2021, Catégories: amour, revede, Oral nonéro, policier,

    Il pleut. Pourtant il fait chaud. C’est encore l’été, pas encore l’automne. J’aime ce genre de journées où le ciel combat le calendrier en annonçant trop tôt la prochaine saison. C’est le genre de jour gris que la majorité des gens n’aiment pas. Trop gris, déprimant, autant de qualificatifs et d’excuses pour ne pas sortir de chez soi. Autant de raisons pour me faire sortir, à la rencontre de la folie quotidienne, de ces quelques rares amoureux de la pluie. En ce dimanche de fin du mois d’août, je suis sorti de mon appartement vers huit heures, assez tôt pour ne rencontrer dans les rues que le silence ou quelques lève-tôt. Il n’y avait alors qu’un faible crachin qui tombait. Je me suis plu à lever la tête vers ce ciel qui m’a semblé très prometteur pour mes projets. Effectivement, ce jour-là j’avais prévu de faire l’amour sous la pluie, rien que ça ! Je ne suis pas du genre voyeur, et les seins des filles au travers d’un tee-shirt mouillé ne me tentent pas, enfin pas trop, je suis un homme quand même. Ce que je recherche, ce n’est pas une fille qui fait exprès de porter du blanc un jour de pluie, ce n’est pas non plus la femme de mauvaise humeur parce que ses cheveux sont trempés, même juste par quelques gouttes. Non, je recherche celle qui jouit de la pluie comme d’autres jouissent du soleil. Je suis donc sorti de chez moi, sans parapluie bien sûr. Parce que le but est de sentir l’eau couler sur mon corps, de brouiller ma vue d’un surplus vite chassé d’une main à peine ...
    ... refroidie. Et aussi parce qu’un parapluie empêche de voir loin dans la rue, concentré que l’on est par le maintien de l’horrible objet dans sa position verticale malgré le vent. J’avais enfilé une paire de jeans et un tee-shirt. J’étais ainsi assuré de pouvoir braver les éléments suffisamment longtemps… Mais qui me verrait de tout façon ? La rue semblait déserte pour le moment. Je jette un coup d’oeil dans une vitrine et mon reflet me confirme que je suis encore en forme. Mon corps légèrement musclé ne présente pas les rondeurs superflues de la trentaine, je pouvais en remercier les heures de natation que je continue à faire chaque semaine. Mes cheveux bruns et mes yeux bleus avaient attiré les jolies femmes à l’occasion. Friand de nouvelles expériences, je me dirige vers le quai, un peu en contrebas. Il y a longtemps qu’aucun pêcheur ne l’a utilisé. D’après ce que j’en sais, il serait plutôt devenu une sorte de sanctuaire pour ados en manque de romantisme à la tombée de la nuit. Rien ne me laissait présager de ce que j’y trouverais en plein jour. Je ne croise personne dans la petite rue qui descend lentement vers l’eau. J’aurais quand même voulu nourrir mon regard d’une ou deux charmantes visions. Il y a trop longtemps que je n’ai pas frôlé un corps de femme, il me semble que toute ma peau réclame qu’on la touche. Au loin, une église sonne l’heure, il doit être neuf heures maintenant. Pourquoi le temps passe-t-il aussi lentement lorsqu’on attend ? Pourquoi faut-il que je me mette ...
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