Un jour de pluie
Datte: 16/03/2021,
Catégories:
amour,
revede,
Oral
nonéro,
policier,
... endroit même, en me regardant dans les yeux après m’avoir embrassé de sa bouche fraîche. Non, décidément, je n’arrive pas à l’oublier. Elle était si magnifique, si merveilleuse, elle est irremplaçable. J’ai songé à quitter ce village et à partir loin, loin de la mer, loin de mes souvenirs, mais je sentais confusément que ça ne servirait à rien. Partout je la verrais, dans la moindre ondée, dans le plus fort orage, dans la goutte de rosée au petit matin dans le désert. Alors inutile de fuir, c’est ici que je devrai affronter la réalité, ici que je devrai me faire une raison, ici que je trouverai sa remplaçante, ou alors à jamais je demeurerai célibataire. Autant me jeter à l’eau tout de suite, au sens propre. Quel miracle amènera une femme dans ce village perdu où je connais chaque représentante par coeur ? Un dernier aller-retour au bout du quai avant de repartir vers mon appartement. Histoire d’être absolument sûr qu’aucune âme vivante ou morte ne se cachait parmi les flots. Histoire de me donner bonne conscience et de croire que je fais tout mon possible pour guérir. Oui, vraiment. Un coup de vent et je sens le froid qui m’agrippe. Je voudrais me laisser tomber, continuer à marcher après le bout du quai, juste pour voir s’il y a quelque chose après, juste pour voir si la mer veut de moi, juste pour savoir si Hélène est quelque part à m’attendre. Mais j’hésite, comme d’habitude. Mes pas monotones me ramènent presque malgré moi à mon appartement. Je ne pense plus à rien, je ...
... refuse de me laisser aller à mon sentiment d’échec. J’essaie de me concentrer sur un futur que j’imagine avec une femme sensuelle. Elle me prendrait dans ses bras et ne voudrait plus me lâcher. Elle me grifferait le dos en m’enlevant ma chemise, pressée de sentir nos deux peaux qui s’électrisent. Je l’imagine grande, mince, des yeux brillants, une bouche gourmande. Je la vois qui se colle à moi comme pour se confondre avec moi. Je la sens qui colle son bassin contre le mien pour sentir mon érection vibrante. J’accroche sa nuque pour plaquer cette bouche contre la mienne dans un baiser qui ne termine que lorsque l’excitation devient trop forte. Elle a les cheveux plaqués sur la tête par la pluie, comme moi. Ses vêtements sont détrempés. Le plaisir de se déshabiller dans des bruits de succion, les vêtements sur la peau, en est décuplé. Mon bassin s’active sur son corps, je la vois, elle me regarde, elle est là, je pourrais presque la toucher. Une larme coule de mes yeux. Encore une fois, un rêve éveillé est venu me hanter. C’est toujours ainsi après un pèlerinage vers la mer, vers Hélène. Je monte l’escalier qui mène à mon triste logis. D’une main molle, j’ouvre la porte. J’aurais voulu rester là-bas, tout oublier, en finir une fois pour toutes. Pourquoi aucune perle rare ne s’était présentée pour remplacer l’irremplaçable ? Pourquoi chaque fois c’est pareil ? Et pourquoi je restais avec une piteuse érection qui ne servirait à rien, sinon à vider la boîte de mouchoirs à côté du ...