Folies sous les tropiques
Datte: 30/03/2021,
Catégories:
fh,
fhh,
hplusag,
piscine,
voyage,
vengeance,
Voyeur / Exhib / Nudisme
noculotte,
Oral
pénétratio,
confession,
occasion,
extraconj,
... réussi. L’artifice est moins pour émoustiller les mecs que pour m’échauffer le sang. L’ambiguïté me porte aux anges. Mon éducation chrétienne souffre un délicieux martyre. Mais ce n’est pas tout, encore faut-il dégotter le bon partenaire. J’ai parcouru le marché Sandaga, un marché réputé de la capitale sénégalaise, de long en large et d’avant en arrière, et suis revenue dix fois à la charge, sans parvenir à dénicher le candidat idéal ou à tout le moins potable. Aucun ne me fait flipper. Pire même, mes bonnes dispositions du départ, savamment entretenues tout au long du trajet en taxi, s’étiolent et disparaissent : les types sont trop gros, trop maigres, trop coincés, trop classe, trop sales, trop arrogants… Trop tout, quoi ! Si d’aventure l’un de ces avortons signifie un intérêt déplacé, je l’enguirlande de belle manière et fuis au plus vite s’il n’y suffit pas. Même les loubards qui montrent des velléités de me coincer n’y parviennent pas. Si je traîne encore dans les environs, c’est parce que mon échec n’est pas digéré, mais j’ai compris que mon affaire n’est pas gagnée. La Voie lactée se mérite. Ne monte pas qui veut. La propulsion orgasmique exige un carburant magique, dont la production met en œuvre une alchimie très complexe. « Satan ! Je donne mon âme au diable pour tirer un coup », ai-je maintes fois imploré. Qui est à l’écoute ? Méphistophélès le sophiste, Lucifer l’ange déchu, Hadès le maître des enfers, Satan le corrupteur d’Ève ou simplement quelques diablotins ...
... facétieux ? Qu’importe ! Je vais être exaucée. Je veux y croire. Dès lors, mon âme ne m’appartient plus, mais qui est mon maître ? Je parie pour Satan. oooOOOooo Je suis épuisée d’avoir tant erré. La déception m’a lessivée. J’entre dans un café de l’avenue du président Pompidou, également connue sous son ancienne appellation d’avenue William Ponti. Je prends place à une table et commande un chocolat. Mon intention est de faire le point et balayer les miasmes fétides. Je suis mûre pour rentrer à l’hôtel. L’échec que je comprends mieux et ma naïveté que je comprends moins alimentent mes réflexions. Je suis passablement énervée et m’agite, mais sans intention, et aucunement celle d’aguicher le jeune serveur qui me regarde. J’ai pu montrer mon cul par inadvertance, mais c’est vraiment, vraiment tout à fait involontaire. Avec le recul, il me semble que j’ai effectivement remarqué son manège, mais sur le moment je ne réagis pas parce que mon esprit n’est déjà plus à Dakar. Le besoin d’uriner survient. Je demande mon chemin. Il me conduit lui-même. L’itinéraire est extrêmement tarabiscoté. Une porte, un couloir sombre, un escalier, un autre couloir bordé de portes, un salon, un troisième couloir avant d’enfin parvenir au but. Naturellement, je nourris des doutes bien avant d’arriver à cette salle de bain luxueuse. Il m’a rassurée expliquant que les sanitaires du rez-de-chaussée ne sont pas dignes d’une dame de ma condition. Qui connaît l’Afrique saura que l’explication tient la route. ...