1. Le ridodo


    Datte: 05/04/2021, Catégories: fh, hplusag, vacances, amour, cérébral, noculotte, Oral coupfoudr,

    ... la mode… ou pas ! » Elle rit. Délicieuse, radieuse, solaire. — Moi, c’est Harold. Encore plus ringard, non ? Vraie fausse consonance aristo british, à 10 000 lieues de mes origines alsaciennes ! Ri-di-cule ! Lilas rit. J’admire ses dents blanches, parfaitement alignées, ses lèvres fines, framboise, ses yeux noisette, pétillants. Pour être honnête, je vois aussi sa poitrine, rebondie, fière, enserrée dans les triangles de son maillot de bain parme. Adorable paysage ! Délicieux ! Et sa taille fine, ses hanches douces, ses cuisses longues. Et aussi le minuscule triangle de tissu mauve qui couvre à grand-peine son pubis et dessine clairement les contours de sa géographie intime. Il est gentil Harold, d’accord, il est gentil, mais pas complètement aveugle non plus ! Lilas est toujours debout devant moi, me masquant le panorama marin. Notez que je ne vais pas me plaindre, le paysage qu’elle m’offre est incommensurablement plus attrayant, plus attractif ! — Et qu’est-ce que tu fais ici, au bout du monde ? Vacances ? Une ombre voile son regard. — Vacances, si on veut… Je dirais plutôt, retraite, réflexion, histoire de faire le point… Lilas est revenue s’asseoir sur le banc. — Retraite… solitaire ?— Pas tout à fait. Il y a Hugo. Eh bé voilà pépère, quand on te disait de ne pas rêver… Allez, reviens sur terre ! — Ah ben, je me disais aussi, une belle fille comme toi, seule, au bout du monde ! Lilas se tourne résolument vers moi, sourcils froncés : — Hugo, c’est mon fils, 6 mois et ...
    ... demi ! Elle se radoucit : — Je viens juste de le mettre à la sieste !— Oh, un bébou ! Félicitations !… Mais… le papa, pas là ? Lilas secoue la tête doucement, en faisant la moue. éC’est pour ça, la retraite, la réflexion ? éMouais, le papa, c’est un homme d’aujourd’hui précisément, jeune cadre dynamique, pressé et égoïste, un… pas gentil ! Pas du tout un homme comme vous, comme toi ! Je suis ému par ses yeux embués, sa mine tristounette. — Allons-allons, va, ne dramatise pas trop… La jeunette se reprend : — Non non, pas de problème, j’ai bien réfléchi, et y a pas de malaise, y a plus de malaise ! Je suis bien assez grande pour m’assumer, pour nous assumer tous les deux ! Pendant le quart d’heure qui suit, elle me raconte sa jeune vie. Tout ! Comme si j’avais appuyé sur un interrupteur, fait exploser un barrage, ouvert une écluse. Elle me raconte tout, sa licence de lettres, inutile sésame qui n’a ouvert aucune porte, son virage à 180° et son job de dessinatrice chez un promoteur immobilier (trop drôle comme hasard, mais je ne dis rien). Elle me raconte Quentin, sa prétention, son égoïsme, sa jalousie possessive, insupportable, alors que lui-même ne se prive pas pour sauter sur tout ce qui arbore du 95D au moins. Et surtout, surtout, son indifférence totale pour son fils. Et ça, c’est totalement rédhibitoire pour elle ! — Je comprends… Ah ben bravo ! C’est tout ce que tu trouves à dire ! Pas fortiche pépère ! Je voudrais trouver les mots pour la réconforter, la conforter dans sa ...
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