Véro et les cinq mousquetaires
Datte: 05/04/2021,
Catégories:
fhhh,
couplus,
Collègues / Travail
grossexe,
Voyeur / Exhib / Nudisme
noculotte,
... regarde sans rien dire, ses mots m’atteignent à peine. Devant mon air hébété, il prend les choses en main. Il regarde autour de lui, repousse la tenue de jardinage, avise une robe qu’il me tend : — Tiens, habille-toi. On va aller aux urgences, on en saura plus. Il me dévisage comme pour voir où j’en suis et sors de la pièce. Comme un automate, j’enlève le peignoir qui glisse au sol, enfile la robe puis le rejoins dans la salle à manger. Il a à nouveau un instant de surprise en me voyant et je sens ses yeux qui me détaillent des pieds à la tête. Il semble s’arracher à regret à sa contemplation qu’il conclut en disant : — Euh… un gilet, peut-être. J’ai le vague sentiment de l’inutilité de ce vêtement supplémentaire avec la chaleur estivale de cette fin de journée, mais je ne me sens pas en état de m’opposer à quoi que ce soit. Il revient de la chambre avec un gilet qu’il m’aide à enfiler, recule d’un pas pour juger de l’effet : — Oui, c’est mieux comme ça. Allons-y. Le paysage défile tandis que nous roulons vers l’hôpital. Je vois tous ces gens qui vaquent à leurs occupations et un sentiment d’irréalité m’empêche de prendre conscience de ce qui se déroule devant moi. Il y a comme un circuit qui s’est déconnecté dans mon cerveau. Damien parle au téléphone, mais c’est comme s’il était loin, je l’entends à peine. J’ai l’esprit vide. — Oui, Cédric. Salut, c’est Damien. Jean-Jean a eu un accident à l’usine, il a été emmené par les pompiers. Un silence, puis il reprend :— Pour ...
... l’instant, on ne sait pas. Là, j’emmène Véro à l’hosto. Tu préviens les autres et vous nous y rejoignez ? Re-silence et : OK. À tout de suite. Il me regarde à la dérobée, s’apprête à me parler, tend une main vers moi, mais y renonce et se concentre sur sa conduite. Arrivés à l’hôpital, il me prend le bras et me guide jusqu’au service des urgences, repère un siège et m’y installe. Il part ensuite au guichet où il parle avec animation à la secrétaire et me désigne de la main. J’ai quelque part la sensation que c’est moi qui devrais être là-bas, mais je n’y arrive tout simplement pas. Damien revient, s’assied près de moi, me prend les mains et dit : — Ils sont en train de lui faire des examens. On n’en sait pas plus. Il faut attendre. Je l’écoute sans vraiment bien comprendre. Mes yeux balaient cet univers si étranger à mon quotidien. Je regarde Damien et lui fais un pâle sourire pour le remercier de sa sollicitude. Ses yeux se posent sur moi et il me caresse les mains avec beaucoup de tendresse. À ce moment deux énergumènes surgissent dans la salle d’attente qu’ils traversent au pas de charge avant de se figer devant moi. Leur arrivée m’emplit de bonheur, la présence rassurante de Damien se trouve décuplée. Mes yeux s’emplissent de larmes tandis qu’un franc sourire égaie mon visage. Vincent, le plus petit et le plus volubile, m’embrasse chaleureusement, plus encore que d’habitude, déposant une multitude de baisers sur mes joues, frôlant ma bouche comme toujours, s’arrêtant brièvement ...