Un soir à Paris
Datte: 06/04/2021,
Catégories:
fh,
hplusag,
Collègues / Travail
Oral
pénétratio,
fdanus,
confession,
... d’entretiens, bruts, sans commentaires, que j’avais recueillis durant l’été. Il m’a téléphoné chez moi, un soir. J’habitais alors à Paris. Il m’a complimentée pour la fluidité de mon style, la justesse de mes vues, la pertinence de mes analyses, me suggérant de le compléter de quelques interviews supplémentaires. Il voulait entendre de moi que certaines étudiantes prenaient du plaisir à se faire sauter par des hommes plus vieux que leurs pères, qui exigeaient d’elles des performances de starlettes pornos pour soulager l’ego démesuré de leur virilité flétrie. Il insistait pour que je lui confie que si j’avais choisi ce sujet, c’était parce qu’il me concernait intimement. Moi, je voulais désespérément être publiée. Notre conversation a assez rapidement pris l’allure d’un flirt téléphonique. Il me complimentait à propos de mon talent prometteur, mais de façon suffisamment subtile pour me persuader que j’avais encore beaucoup à apprendre et que je devais forcément écouter ses conseils de professionnel de la presse. J’ai de suite accepté son invitation quand il m’a proposé de venir le rencontrer à son bureau. Il m’avait fixé une heure de rencontre tardive, en fin de semaine. J’étais heureuse, je n’en avais pas parlé à Francis, je voulais lui faire la surprise une fois que mon nom serait imprimé dans ce journal qu’il lisait chaque samedi. Je me souviens m’être rendue toute belle à ce rendez-vous. Discrètement maquillée, mon rouge à lèvres me donnait un air de vamp. J’avais ...
... longuement hésité sur ma tenue, consacrant une partie de mon après-midi au choix de telle ou telle jupe, trop courte, trop longue, trop sage, trop mémère… J’ai finalement opté pour un tailleur noir, au-dessus des genoux, mettant mes jambes en valeur sans pour autant paraître trop habillée. J’ai choisi des escarpins rouges à talons. Je savais qu’ils allaient me faire mal, mais je me sentais très assurée en me contemplant dans le miroir de l’entrée. J’étais fin prête pour me lancer dans l’aventure. Le rendez-vous n’avait été fixé qu’à vingt heures, mais, lassée de tourner en rond dans notre petit appartement parisien, je me retrouvai dans la rue deux heures en avance à arpenter le boulevard Saint-Michel. Mes pieds me faisaient souffrir. Je me réfugiai dans un café proche de la fontaine pour relire mes notes et discrètement soulager mes orteils. Je ne parvenais pas à me concentrer. La pendule murale me semblait immobile, la trotteuse hésitait plus qu’il ne fallait sur chaque seconde. Je sentais les regards insistants de quelques cadres chiffonnés au sortir du bureau, s’attarder sur mes jambes, me scrutant sans discrétion ni ménagement. Que croyaient-ils ? Que j’allais écarter mes cuisses pour leur montrer ma culotte, leur faire signe de me retrouver dans les toilettes ? Indifférente, j’adoptai l’attitude la plus méprisante qui soit, les yeux obstinément fixés sur mes notes dont je relisais inlassablement la même première ligne depuis près d’une demi-heure. J’aime bien sentir sur moi le ...