1. Un soir à Paris


    Datte: 06/04/2021, Catégories: fh, hplusag, Collègues / Travail Oral pénétratio, fdanus, confession,

    ... paraître impertinente et piquante, ressembler à la journaliste que je rêvais d’être. Mais je ne ressemblais plus qu’à une petite fille bégayante et dégoulinante. Les bureaux de Navarro, logés dans un ancien appartement parisien de type haussmannien étaient équipés d’une salle de bain dans laquelle s’entassaient quelque vieilles imprimantes réformées et une quantité de cartons remplis de papiers divers et déposés sur le sol en désordre. J’avais l’habitude de ce genre d’endroit. Le brillant est réservé à la devanture. L’arrière-cour est toujours lépreuse et sombre. Chaque pièce non destinée à l’accueil du public est laissée à l’abandon. Sandro m’avait proposé cette pièce afin de me sécher et me remettre en état, s’excusant de ne pouvoir m’offrir plus de confort. Je tentai de refuser son offre, mais je sentais l’eau couler dans mon dos et mes chaussures étaient tellement imbibées qu’elles faisaient du bruit à chacun de mes pas. — Ne soyez par ridicule, Popy… faites-vous une beauté, essorez-vous, j’ai un coup de fil à passer, vous pouvez prendre votre temps. Je préfère vous voir à votre avantage, vous ressemblez à un chat qui est passé dans une machine à laver. Ce n’était plus une proposition mais un ordre qu’il appuyait en me prenant délicatement par le coude pour me conduire à la salle de bains. Le contact ferme de sa main chaude irradiait mon bras et mon épaule une sensation de bien-être et de sécurité. La pièce était miteuse. Le miroir sale me renvoyait l’image d’une gamine ...
    ... mal assurée. Un petit oiseau exotique qui attirait le regard des hommes sans le chercher consciemment. Je profitai de ce moment de solitude pour m’occuper de mes cheveux et tenter faire disparaître les ravages de l’averse sur mon visage et mes vêtements. Sandro était un homme impressionnant, mais que je ne trouvais pas du tout désagréable, loin de là. J’aime les hommes courtois qui ont de l’autorité. Après tout, c’est bien lui qui m’avait proposé de disposer de sa salle de bain. Mes chaussures détrempées émettaient à chacun de mes pas un curieux bruit mouillé et laissaient derrière moi un chapelet de petites flaques du plus mauvais effet sur le parquet ancien du bureau. Mes bas, que j’avais choisis avec soin, collaient à ma peau et me compressaient désagréablement les jambes. Je choisis de les ôter et de les tordre dans le lavabo. Je n’avais pas envie d’en mettre partout sur les fauteuils. J’aurais mieux fait de suivre ma première intuition et rester jambes nues. Les quelques journées de soleil depuis le début du mois leur avaient rendu leur couleur naturelle épicée. À peu près présentable, enfin moins décomposée, je décidai de rejoindre Sandro, mes chaussures à la main. Il m’attendait sur le canapé en cuir de son vaste bureau. Il s’était servi un verre, un whisky je crois et semblait plongé dans la lecture de ma prose. — Vous avez bien fait Popy, me fit-il en m’adressant un sourire lumineux. Venez donc vous asseoir. J’ai commencé sans vous. Je vous sers quelque chose ? me ...
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