1. Prédateurs


    Datte: 02/05/2021, Catégories: fh, hplusag, hotel, fdomine, humilié(e), chantage, contrainte, chaussures, Masturbation Oral pénétratio, jeu, sm, attache, baillon, gifle, fouetfesse,

    Je faisais partie à cette époque d’un jury littéraire et je m’appliquais à mettre des zéros consciencieux aux jérémiades incessantes de quadragénaires mal baisées, qui racontaient pourquoi et comment leurs mecs étaient des salauds qui méritaient de perdre la garde de leurs mômes et de raquer un max de pension alimentaire.« Tous les mecs sont des enfoirés, t’as raison ma cocotte. La preuve, te voilà éliminée d’office. » J’étais plus indulgent avec les boutonneux qui, n’ayant rien à raconter, se réfugiaient dans l’heroic-fantasy. Il y avait souvent un réel effort, vu les circonstances, mais les nains qui tabassent les dragons pour leur piquer leur trésor tandis que les elfes sauvent la gentille princesse, ça m’a toujours gavé. C’était 10 pour tout le monde si c’était écrit en français, ce qui leur laissait une chance pour une des 10 premières places primées au concours. Une fois ces deux piles corrigées – ce qui représentait les neuf dixièmes des manuscrits – restaient quelques histoires originales, parfois intéressantes, souvent assez inégales. Je cherchai désespérément LA perle et je la trouvai dans le tout dernier manuscrit. C’était l’histoire d’une môme depuis peu sortie de l’adolescence, éperdument amoureuse de son vieux prof de piano. On y suivait pendant quatre pages tous les stratagèmes employés par cette apprentie Merteuil afin de prendre ce pauvre homme dans ses filets. Le vieux était clairement troublé, mais résistait avec toute la vigoureuse morale chrétienne ...
    ... dont il était capable. Comprenant que tout était perdu, la fillette se décidait à l’empoisonner à l’aide d’une tasse de thé, et pendant que le professeur glissait lentement vers la mort, elle lui déboutonnait son futal afin de lui tailler une pipe magistrale juste avant son trépas. « Tu es à moi désormais ! » concluait-elle avec un sourire démoniaque. Toutes ces perversions étaient servies par une écriture au style naïf, presque enfantin, qui donnait au texte un côté surréaliste et profondément malsain. De la belle, de la grande écriture. Magnifique. Cette année-là, les débats furent assez courts. Cette histoire, racontée par une certaine Marie, fit sensation et remporta le prix à l’unanimité moins deux voix, celles de deux quadragénaires divorcées. C’est une jolie jeune femme timide de tout juste dix-huit ans qui s’avança pour recevoir les 700 euros qui récompensaient la gagnante du concours. Une véritable bombe, dans une robe de soirée noire qui mettait en valeur ses hanches larges, deux jambes magnifiques et un 95 double D à tomber à la renverse. Mais visiblement, tout le monde s’en foutait… Parce que ce qu’il faut savoir, sur les prix littéraires, c’est que le petit monde qui les organise n’a pas d’autres préoccupations que sa propre auto-glorification. « Regardez comme on est beaux, comme on est généreux, comme on est intelligents, comme on découvre des talents, comme ils sont bons nos petits fours. Et notre champagne… Aaaaah, notre champagne… Du Feuillatte, monsieur, et ...
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