Monsieur H
Datte: 03/05/2021,
Catégories:
fh,
cérébral,
Oral
jeu,
yeuxbandés,
délire,
... laissant apparaître la réalité de l’instant d’avant. Aurais-je rêvé ? Non, assurément non ! Son pantalon déformé à hauteur de mes yeux trahit son trouble récent. Je suis dubitative, partagée entre amusement, doute et appréhension. Tout de même, il m’a bien tripotée, pourquoi s’arrête-t-il ? Il m’a excitée, ce lascar, et maintenant il fait comme si de rien n’était. Respectueux presque, comme à nos premières rencontres, avec toutefois un sourire énigmatique au coin de la lèvre. Que diable, vous m’avez excitée, Monsieur, et les picotements dans mon ventre, je ne les invente pas ! Chatouillée par ces pensées, je me trémousse, et cela semble l’abuser. Ou l’amuser, je ne sais… — Mes toilettes sont au premier, si vous désirez. Je me lève sans un mot. Non que j’aie besoin de me soulager, mais oui, j’ai besoin de réfléchir ! Il n’est pas là où je l’attendais, ça me désoriente… Arrivée à l’étage, je suis moins attirée par les toilettes que par une visite indiscrète de ces lieux nouveaux et donc intimidants. Dès la première porte entrouverte, ô surprise, je découvre un masque de cuir, à peine caché dans la partie basse de sa bibliothèque. Je précise "à peine caché" car, à n’en pas douter, cet objet n’est pas quelconque et mériterait une plus grande discrétion : en forme de cagoule aveuglée, laissant libre la bouche et le nez, resserrée au cou par un lien rigide maintenu d’un cadenas, j’ai déjà aperçu ce genre d’accessoires. Une pièce superbe, mon hôte m’étonne. Puisqu’il semble joueur, ...
... vais-je oser le défier ?… — Vous êtes toujours décidé à jouer ? lui lançé-je du haut de l’escalier. Son visage apparaît, un étage plus bas. Les yeux sont rieurs. Sans un mot, il acquiesce de la tête. — Alors, fermez les yeux, et montez ! Je me surprends de mon assurance. Lui aussi semble surpris, son regard se fronce un instant. Puis il ferme les yeux et gravit les marches dans ma direction. Je l’arrête devant le canapé qui complète le mobilier de cette pièce. — Allongez-vous ! Je n’ai jamais été aussi catégorique. Si, une fois ! Mais l’homme était si grotesque, chauve et bedonnant, que j’en avais pouffé. Quel souvenir cocasse ! Là, j’ai envie de garder mon sérieux. Chevauchant le corps de ce cher Monsieur H, je prépare mon forfait, je n’ai pas le droit à l’erreur. J’approche l’objet de son visage. Un objet doux, sensuel. Il sent bon le cuir et mon hôte l’a senti aussi. Ses narines sont à l’affût, je ne peux plus tergiverser car il va comprendre très vite. D’un geste rapide, j’enveloppe le visage et, le quart de seconde suivant, le cliquetis du cadenas me libère de mon appréhension tout en déclenchant la sienne. — Que… Qu’avez-vous ?… Mais sa phrase reste en suspens, puis le sourire revient sur son visage. S’il eut été un jeune homme, tel un cheval fou, il se serait affolé, peut-être aurait-il été brusque. Cet homme d’âge mûr me plaît par sa capacité à se contenir rapidement. Il a compris, il est vaincu. Il s’abandonne à mes règles du jeu qu’il attend déjà. — Vous avez cinq ...